mercredi 12 octobre 2016

Prolifération de rats en prison : Sequedin dans le sillage de Fresnes ?

Le tribunal administratif de Melun a récemment condamné l’État à lutter contre la prolifération de nuisibles (dont des rats) à Fresnes. 

La prison de Sequedin, ouverte en 2005, n’a jamais été si pleine de rats, selon les syndicats.

À la prison de Sequedin, où il existe le même problème, on songe à s’engouffrer dans la jurisprudence.



Le 6 octobre, l’Office international des prisons (OIP) a obtenu gain de cause devant la justice. L’OIP avait saisi le tribunal administratif de Melun, en référé liberté (recours pour sauvegarder une liberté fondamentale), pour que l’État règle le problème des rats (et cafards, punaises de lit...) qui prolifèrent à Fresnes, le deuxième centre pénitentiaire de France. L’administration pénitentiaire doit donc y bétonner les zones sableuses, boucher les égouts et dératiser.

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Cette décision de justice n’est pas tombée dans n’importe quelles oreilles. À Sequedin, l’OIP est en train de récolter des témoignages de détenus qui dénoncent la prolifération de rats, afin de constituer un dossier sur le modèle de Fresnes. Pour le moment, l’organisme a surtout été alerté par des familles, qui rapportent la parole de leur proche incarcéré.

"Les rats sont partout, dans les coursives, parfois même dans les cellules. Et on voit leurs excréments le long des murs."

Les surveillants pénitentiaires, eux, déplorent la détérioration de leurs conditions de travail. «  La prolifération des rats n’a jamais été aussi intense au sein de l’établissement  », indique FO-Pénitentiaire dans un tract distribué lundi. Le délégué local Sébastien Corselis décrit des rondes de nuit pleines de rongeurs : «  Les rats sont partout, maintenant, dans les coursives, parfois même dans les cellules. Et on voit leurs excréments le long des murs.  »

Les rongeurs sont appâtés par la nourriture que certains détenus jettent par la fenêtre de leur cellule, normalement condamnée par des caillebotis. Mais des prisonniers découpent ces grillages, qui ne sont «  pas réparés par notre prestataire de service  ». Le syndicat demande la tenue d’un CHSCT extraordinaire.

La Voix du Nord

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