«Monsieur le président, je te jure, je l’ai pas menacé». Mohamed, 46 ans, est poursuivi en comparutions immédiates pour avoir menacé sa femme, entre le 17 octobre et le 15 novembre dernier, alors qu’il est incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses. Retour sur les raisons de sa détention.
Le 24 septembre, ce père de famille a été condamné à six mois de prison pour des menaces de mort proférées à l’encontre de sa femme. Depuis la prison, il utilise le téléphone mis à disposition, prétextant appeler une cousine, pour harceler sa compagne : il l’a insulté, menacé, elle et toute sa famille. Des appels enregistrés, mais malgré tout, le prévenu nie les faits : «J’aime ma femme. Jamais je lui ai fait de mal. C’est la mère de mes enfants. Je ne savais pas que je n’avais pas le droit de l’appeler».
L’avocate de la victime, Me Muriel Benoît assure : «L’obligation de ne pas entrer en contact avec elle lui avait été clairement expliqué lors de la dernière audience. Elle a pris les premiers appels dans une volonté d’apaisement mais il s’est montré de plus en plus menaçant. Aujourd’hui, madame est choquée et inquiète».
Le procureur De Monte déplore : «Le 12 novembre, une audience devant le juge aux affaires familiales, qui ne le satisfait pas, fait débuter les propos menaçants». Il requiert trois mois de prison ferme avec un maintien en détention compte tenu de ses sept condamnations au casier.
Son avocat, Me Christian Etelin, apaise la situation : «Il appelle pour demander des nouvelles des enfants à longueur de temps. On lui reproche des propos violents, mais le 15, il a clairement dit «je ne m’approcherais pas de toi». Il sollicite un sursis avec mise à l’épreuve. Le tribunal a condamné Mohamed à deux mois de prison ferme avec un maintien en détention. Il est retourné à Seysses pour deux mois de plus.
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