Agressions, rébellions, ambiance tendue, les surveillants de la centrale d’Alençon/Condé-sur-Sarthe ont exprimé leur malaise ce mercredi matin devant le préfet de l’Orne.
Les surveillants ont rencontré le député maire Joaquim Pueyo ce jeudi. Ce dernier a alerté le ministre Christiane Taubira dès septembre.
« On serait dans l’hôtellerie du grand banditisme, ce serait la même chose ! » Les surveillants de la centrale de Condé-sur-Sarthe veulent alerter la population sur leurs conditions de travail. Ce mercredi matin, ils rencontraient la directrice de cabinet du préfet pour tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur ce qui se passe dans l’enceinte de la prison.
« Nous manquons d’effectif pour surveiller des détenus au profil dangereux, rapporte Emmanuel Baudin, représentant FO. La sectorisation n’est pas respectée. On laisse les détenus faire ce qu’ils veulent. L’arrêt des fouilles systématiques est une ineptie avec des détenus qui ont déjà fait plusieurs tentatives d’évasion. Ils peuvent à présent faire rentrer n’importe quoi. »
« On les garde à l’intérieur pour que ça se passe bien mais on ne fait pas notre travail, dénonce Frédéric Dubarry, responsable UFAP UNSA. Certains sont mieux traités que nos retraités. La centrale est neuve et pourtant, elle est déjà dégradée. Ils cassent tout, impunément. »
« On nous accuse de vouloir faire peur à nos concitoyens, poursuit Emmanuel Baudin. Ce n’est pas le cas. Nous voulons seulement faire savoir que la loi n’est pas respectée dans le milieu pénitentiaire. Cela vaut également pour le centre de détention d’Argentan. »
Source: Ouest-france
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