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vendredi 13 décembre 2013

Ouverture d'une information judiciaire sur la mort d'un détenu à la prison de Blois

Le parquet de Blois a ouvert une information judiciaire sur la mort de Mounir Belhoussine alors qu'il était prisonnier à Blois, événement qui avait été le déclencheur d'une mutinerie le 19 août dernier, a-t-on appris jeudi 12 décembre auprès de l'avocate de la famille du détenu.

Le juge d'instruction Xavier Girieu a été chargé du dossier après l'ouverture mercredi de l'information judiciaire par Dominique Puechmaille, procureure de la République à Blois, a indiqué Me Samia Maktouf. Au nom de la famille de M. Belhoussine, Me Maktouf avait déposé le 4 septembre dernier une plainte contre X pour homicide involontaire, non-assistance à personne en danger et « traitement inhumain et dégradant », au sens de la convention européenne des droits de l'homme. « L'ouverture d'une instruction est pour la famille du jeune Mounir un soulagement. Elle permettra d'élucider cette affaire et de déterminer avec précision les circonstances de la mort tragique » du jeune homme, a relevé l'avocate.

« AUCUNE COPIE DU RAPPORT D'AUTOPSIE »

Mounir Belhoussine, 27 ans, avait succombé au petit matin du 19 août, victime d'un infarctus, selon la version officielle. Malgré les appels de son compagnon de cellule, les secours étaient arrivés trop tard pour sauver le jeune homme, détenu après une condamnation pour récidive de conduite alors que son permis lui avait été retiré. Le jeune détenu « jouissait d'une parfaite santé », selon l'avocate de sa famille, pour qui « les circonstances de sa mort sont demeurées obscures ». « La famille n'a reçu aucune copie du rapport d'autopsie », a-t-elle dit.

Les détenus de la maison d'arrêt de Blois s'étaient émus de cette mort et 58 d'entre eux s'étaient mutinés. Les gardiens avaient perdu le contrôle de la prison pendant près de trois heures et il avait fallu l'intervention d'une « équipe régionale d'intervention et de sécurité » pour mettre un terme aux violences. Neuf des mutins, formellement identifiés lors de l'enquête de police selon le parquet, ont été condamnés lundi dernier par le tribunal correctionnel de Blois à des peines allant de six mois à trois ans de prison.

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