La Cour des comptes souligne une fois encore les problèmes de prise en charge psychiatrique des détenus, dont l'accès aux soins est « loin de toujours pleinement respecter les droits fondamentaux ».
On ne sait même pas exactement combien de malades mentaux sont incarcérés. « Au moins un trouble psychiatrique » est identifié chez huit détenus sur dix, et le taux de schizophrènes serait quatre fois plus important qu'à l'extérieur, selon la dernière étude disponible, qui remonte à 2003. Les chiffres de la Cour eux-mêmes ne sont guère à jour.
Vingt ans après la loi qui a confié les soins des détenus au ministère de la santé, l'offre de soins « reste incomplète » en dépit d'un réel effort de rattrapage (les équipes sanitaires ont presque doublé entre 1997 et 2012). Il reste difficile de recruter des personnels soignants en prison, dans des locaux souvent délabrés. Les places d'hospitalisation réservées aux détenus restent faibles (182 lits pour 77 883 détenus), surtout en psychiatrie, et la situation des handicapés en détention est « préoccupante » – le nombre de détenus de plus de 60 ans a doublé en quinze ans.
Enfin, la couverture sociale des détenus, théoriquement générale, se heurte en pratique à mille difficultés et la Cour somme le gouvernement d'organiser une réelle « politique de santé publique ».
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