"Ce serait un facteur d'apaisement considérable" estime Jean-Marie Delarue, le contrôleur des lieux de privation de liberté. Il compte relancer l'idée dans son rapport annuel, attendu pour le mois de mars comme il a eu l'occasion de le dire la semaine dernière lors d'une audition à l'assemblée nationale.
Le contrôleur appelle de ses voeux la création d'un groupe de réflexion mais la plupart des syndicats de surveillants restent hostiles à cette idée.
"La vieille avait eu lieu une fouille générale [...] pendant laquelle on avait saisi un bonne vingtaine de téléphones portables."
Pour le contrôleur, il vaut mieux autoriser les portables sous conditions plutôt que d'épuiser les surveillants à les chercher. 900 portables sont confisqués chaque année aux Baumettes à Marseille. Les téléphones entrent par les parloirs, par projection jusqu'aux fenêtres ou par corruption rappelle Jean-Marie Delarue mais l'UFAP-UNSA, premier syndicat de surveillants ne veut pas en entendre parler. Son secrétaire général Jean-François Forget.
"Ce n'est pas décent d'imaginer que demain on va donner des téléphones portables à tous les détenus."
Pour le contrôleur, on peut aussi bien gérer un trafic par les parloirs ou le téléphone fixe à disposition dans les coursives. On pourrait ajouter que dans bon nombre d'enquêtes judiciaires, les écoutes téléphoniques en prison se révèlent précieuses.
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