Pages

samedi 8 mars 2014

Centre de détention à Villeneuve-sur-Lot : quand le linge propre sert de transport de stupéfiant

Des réseaux de solidarité se sont mis en place autour du Centre de détention d’Eysses pour faciliter la vie des familles de détenus.

Parmi les services fréquents, l’acheminement des sacs de linge propre à destination de ceux qui ne bénéficient pas forcément de parloir. Mais quand le linge se transforme en cannabis, l’administration pénitentiaire renvoie devant le tribunal ceux qui tentent de profiter du système.

C’était le cas des quatre prévenus qui comparaissaient hier pour acquisition et transport de stupéfiants, le cinquième étant absent.

Deux jeunes femmes et trois hommes qui, pour deux d’entre eux, niaient les faits. Une seule, âgée d’une vingtaine d’années au moment des faits, admettait sans réserve avoir essayé de faire parvenir 300 g de cannabis à un détenu. Elle ne pouvait faire autrement, les boutons métalliques de son gilet ayant déclenché l’alarme.

Sous son gilet, un soutien-gorge qui débordait de cannabis. Elle aurait suivi les instructions d’un détenu, un autre des prévenus, dont elle s’était crue amoureuse alors qu’elle ne l’avait aperçu qu’une seule fois.

Mais à travers ses nombreux SMS, passés d’un téléphone portable, interdit, dans la cellule où il était incarcéré, elle palpitait et rêvait d’aventure. Celle-ci s’est mal terminée.

Mes Severac et Gillet plaidaient, faute de preuves, la relaxe pour celle qui aurait fourni la drogue et celui qui aurait dirigé la transaction, Me Brussiau demandait une peine légère pour la jeune fille naïve et Me De Behr espérait l’indulgence pour l’auteur des SMS amoureux.

Les trois hommes ont écopé de peines allant d’un an ferme à 6 mois avec sursis.

La jeune fille a été condamnée à 6 mois avec sursis et l’autre jeune femme à 8 mois avec sursis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire