Dans un épais rapport de près de 500 pages, Jean-Marie Delarue, Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) note de nets progrès sur les conditions de détention à la prison des Baumettes, à Marseille.
Les Baumettes, en janvier 2013
Ainsi, un nouveau bâtiment a été mis en chantier, des cellules ont été rénovées, l'hygiène s'améliore... mais de fortes incertitudes pèsent toujours sur le financement des travaux.
Après son premier passage aux Baumettes, en octobre 2012, il avait parlé de conditions de détention "inhumaines". Pas moins. Il y avait urgence, avait dit à l'époque Jean-Marie Delarue, à faire quelque chose pour y remédier. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) est retourné au Baumettes en septembre 2013 ; il vient de publier un rapport assez conséquent - près de 500 pages - qui mesure précisément les améliorations.Entre temps, l'Administration pénitentiaire a été condamnée trois fois par la justice administrative à faire des travaux... ça a sans doute aidé. Un nouveau bâtiment a été mis en chantier ; 400 détenus y seront accueillis à partir de 2016. 199 des 317 cellules du bâtiment A, le bâtiment principal, ont été rénovées, ainsi que les coursives. L'hygiène y est grandement améliorée : rats et cafards proliféraient lors de sa première visite ; aujourd'hui les odeurs, les tas de détritus au pied des façades ont disparu.
Travaux "médiocres et insuffisants"
Au final, "l'analyse conduite par la nouvelle équipe de direction et les mesures prises en conséquence sont de nature à remédier en profondeur et structurellement aux graves dysfonctionnements de l'établissement et aux atteintes aux droits fondamentaux des détenus qui en sont la conséquence".
Le CGLPL est plutôt satisfait de la "dynamique collective qui ne s'est pas essoufflée". Mais... il prévient que les travaux de rénovation, qui ont été réalisés en urgence, sont "d'une qualité médiocre ou insuffisante".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire