Les mesures en faveur du pouvoir d'achat des fonctionnaires se précisent. Mercredi 28 mai, la ministre de la réforme de l'Etat, Marylise Lebranchu, a dévoilé aux syndicats plusieurs hypothèses.
Elles consistent à diminuer le poids des cotisations retraites, en fonction du revenu des agents :- Tous ceux de la catégorie C (la moins bien payée) seraient concernés.
- 70 % des agents de catégorie B seraient concernés.
Lire le décryptage des Décodeurs : Quelles sont les conséquences du gel du point d'indice des fonctionnaires ?
« ADAPTER À LA FONCTION PUBLIQUE »
Le dispositif imaginé par Mme Lebranchu revient à « adapter à la fonction publique » les décisions récemment annoncées afin d'améliorer les revenus des salariés du privé. Concrètement, les cotisations retraite seraient allégées de façon dégressive pour les fonctionnaires percevant jusqu'à 1,3 ou 1,5 smic, rapporte Guy Barbier (UNSA).
Les scénarios présentés mercredi n'ont pas encore été arbitrés par Matignon. S'ils se confirment, il s'ajouteront aux annonces faites en septembre 2013 pour les fonctionnaires des catégories B et C. Celles-ci prendront effet en deux temps (février 2014 puis début 2015) et engendreront un gain individuel d'environ 440 euros net par an, en moyenne, au profit des agents concernés, selon Matignon. Coût pour les finances publiques : environ 470 millions d'euros.
Selon l'Insee, le salaire net moyen des agents a diminué en euros constants – c'est-à-dire déduction faite de l'inflation : - 0,8 % côté Etat, - 0,6 % dans les hôpitaux et - 0,5 % dans les collectivités territoriales. Plusieurs facteurs expliquent ce recul, qui avait déjà été constaté en 2011 : le point d'indice, qui sert à calculer le traitement de base des agents, n'a pas bougé d'un iota depuis la mi-2010. Le moindre recours aux heures supplémentaires semble également avoir pesé. Tout comme la réduction, depuis 2012, des primes. Dans le même temps, les cotisations retraite ont été relevées.
Le Monde
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