Deux détenus se sont suicidés à quelques jours d'intervalle à la prison de Nuutania, sur l'île de Tahiti, en Polynésie française, ont indiqué hier des sources judiciaires et pénitentiaires.
L'un d'eux avait été incarcéré vendredi soir, en détention provisoire. Il s'est pendu avec un drap dans la nuit de samedi à dimanche, et a été retrouvé par son codétenu à 5h00 du matin. Cet homme de 35 ans était mis en examen pour le viol d'une touriste allemande, sur l'île de Rurutu, dans l'archipel des Australes. Il avait été identifié par la victime et avait reconnu les faits. L'autre détenu s'était suicidé quelques jours plus tôt. Il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours en prison. Les deux hommes avaient déjà été suivis pour leur fragilité psychologique.
Malgré cette série noire, les suicides restent rares dans cette prison, puisqu'il n'y en avait "pas eu depuis des années" selon le parquet. "En France, il y a presque dix fois plus de suicides en prison que dans la société en général, alors qu'en Polynésie les taux sont très proches" souligne le Dr Stéphane Amadéo, psychiatre et président de l'association SOS Suicide en Polynésie française. Il l'explique notamment par la "communication et la solidarité" entre les détenus polynésiens.
Le centre pénitentiaire de Nuutania est l'un des plus vétustes et des plus surpeuplés de la République française. De source pénitentiaire, 407 détenus s'y entassent, alors qu'il est prévu pour en recevoir 165. En Polynésie, ils ne sont qu'une soixantaine à porter un bracelet électronique. Faute de place en prison, plusieurs centaines de personnes condamnées attendent de purger leur peine. La construction d'un nouveau centre pénitentiaire, à l'autre extrémité de Tahiti, vient de débuter, mais elle ne devrait s'achever qu'en 2017.
Malgré cette série noire, les suicides restent rares dans cette prison, puisqu'il n'y en avait "pas eu depuis des années" selon le parquet. "En France, il y a presque dix fois plus de suicides en prison que dans la société en général, alors qu'en Polynésie les taux sont très proches" souligne le Dr Stéphane Amadéo, psychiatre et président de l'association SOS Suicide en Polynésie française. Il l'explique notamment par la "communication et la solidarité" entre les détenus polynésiens.
Le centre pénitentiaire de Nuutania est l'un des plus vétustes et des plus surpeuplés de la République française. De source pénitentiaire, 407 détenus s'y entassent, alors qu'il est prévu pour en recevoir 165. En Polynésie, ils ne sont qu'une soixantaine à porter un bracelet électronique. Faute de place en prison, plusieurs centaines de personnes condamnées attendent de purger leur peine. La construction d'un nouveau centre pénitentiaire, à l'autre extrémité de Tahiti, vient de débuter, mais elle ne devrait s'achever qu'en 2017.
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