Le « ras-le-bol » augmente. Les « tensions » et « l’insécurité » aussi. Sous la bannière du syndicat UFAP-UNSA Justice, une quinzaine de surveillants de la maison d’arrêt d’Auxerre ont manifesté, hier, dénonçant « la dégradation des conditions de travail ».
Les surveillants ont distribué jeudi 12 juin des tracts aux automobilistes
« C’est un mouvement national, a expliqué le délégué syndicat Bastien Delagneau. Mais il faut savoir qu’Auxerre est la sixième maison d’arrêt la plus surpeuplée de France, avec tous les problèmes que cela engendre. » Actuellement, la prison départementale abrite 168 détenus, pour 88 places, soit un taux d’occupation qui frôle les 200 %.
« Retour des fouilles systématiques »
Les surveillants auxerrois ont sensibilisé tous les automobilistes traversant l’avenue Charles-de-Gaulle, hier.
Les mouvements ont aussi été bloqués, « sauf tout ce qui concerne le médical et les parloirs », a précisé Bastien Delagneau.
Au centre de détention de Joux-la-Ville, les surveillants UFAP-UNSA se sont également mobilisés devant l’établissement. Ils étaient une quinzaine, une partie de la journée, à bloquer les portes.
Reconnaissant « des incidents importants dans nos établissements », elle a rappelé avoir lancé il y a un an un « plan de sécurisation » de 33 millions d’euros, dont l’UFAP estime qu’il n’est pas appliqué assez rapidement.
Et alors que le collectif budgétaire présenté mercredi prévoit quelque 70 millions d’économies pour le ministère de la Justice, la ministre a assuré « batailler pour expliquer les besoins de ce ministère, des besoins qui sont indiscutables ».
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