Depuis ce mercredi matin, trois surveillants de la maison d’arrêt de Douai sont déférés devant la justice. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à un trafic de cannabis.
Les services de police et le parquet de Douai travaillaient dans la plus grande discrétion depuis le mois de mars sur la base des dénonciations d’un détenu. Ce lundi matin, comme prévu, les trois surveillants de la maison d’arrêt qui étaient visés par l’enquête ont été interpellés et placés en garde à vue. La justice leur reproche d’avoir participé à un trafic de cannabis. Pas un trafic interne à la maison d’arrêt mais dont le point de départ était l’établissement pénitentiaire.
S’ils reconnaissent les faits qui leur sont reprochés, les trois surveillants (deux hommes et une femme) ne sont pas logés à la même enseigne. La femme, domiciliée à Sin-le-Noble et âgée de 30 ans, est beaucoup moins impliquée : elle ne serait apparue dans l’enquête que tardivement au détour d’une transaction filmée par les enquêteurs où on la voit vendre du cannabis à l’un des deux autres surveillants.
Les deux hommes, un Douaisien de 35 ans et son collègue âgé de 45 ans et domicilié à Meurchin, sont plus impliqués car tous les deux gros consommateurs de cannabis. Le plus jeune aurait reconnu fumer trois joints par jour quand son aîné en consommerait dix. Dans ces conditions, les projections de missiles et notamment de cannabis au-dessus des murs d’enceinte de la maison d’arrêt ont vite fait d’être intéressantes pour les deux surveillants. L’un comme l’autre sont soupçonnés d’avoir tout simplement détourné à leur profit les quantités importantes de cannabis projetées au-dessus du mur. Et ce, depuis plusieurs années : l’enquête remonterait jusqu’en 2009.
Les deux surveillants avaient mis en place un système très au point. En plus de récupérer les « missiles », l’un d’eux échangeait de la viande auprès d’un détenu contre une livraison de drogue, par une connaissance de ce détenu à l’extérieur, au domicile du surveillant. Des perquisitions y ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur des petites quantités de cannabis.
À l’issue de leur défèrement, les deux principaux surveillants mis en cause devraient être placés sous contrôle judiciaire avec, évidemment, l’interdiction de retourner au travail. Avec leur collègue féminine, ils sont convoqués devant le tribunal correctionnel à l’audience du 29 juillet.
La Voix du Nord
Les deux hommes, un Douaisien de 35 ans et son collègue âgé de 45 ans et domicilié à Meurchin, sont plus impliqués car tous les deux gros consommateurs de cannabis. Le plus jeune aurait reconnu fumer trois joints par jour quand son aîné en consommerait dix. Dans ces conditions, les projections de missiles et notamment de cannabis au-dessus des murs d’enceinte de la maison d’arrêt ont vite fait d’être intéressantes pour les deux surveillants. L’un comme l’autre sont soupçonnés d’avoir tout simplement détourné à leur profit les quantités importantes de cannabis projetées au-dessus du mur. Et ce, depuis plusieurs années : l’enquête remonterait jusqu’en 2009.
Les deux surveillants avaient mis en place un système très au point. En plus de récupérer les « missiles », l’un d’eux échangeait de la viande auprès d’un détenu contre une livraison de drogue, par une connaissance de ce détenu à l’extérieur, au domicile du surveillant. Des perquisitions y ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur des petites quantités de cannabis.
À l’issue de leur défèrement, les deux principaux surveillants mis en cause devraient être placés sous contrôle judiciaire avec, évidemment, l’interdiction de retourner au travail. Avec leur collègue féminine, ils sont convoqués devant le tribunal correctionnel à l’audience du 29 juillet.
La Voix du Nord
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