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jeudi 12 juin 2014

Radicalisation : 90 détenus sont suivis, assure Taubira

La ministre de la Justice a aussi précisé que le service de renseignement pénitentiaire compte au moins un agent par établissement.

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La radicalisation islamiste sous surveillance. Environ 90 détenus sont suivis en prison par les services pénitentiaires parce qu'ils présentent un risque de radicalisation islamiste, a indiqué jeudi la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Les services de renseignement pénitentiaire, qui comptent au moins une personne dédiée par établissement, suivent au total quelque 800 détenus, dont la plupart sont liés à la criminalité organisée et au grand banditisme.
"Ne pas surestimer" le phénomène. C'est durant ses séjours en prison que le suspect des meurtres du Musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, aurait basculé vers l'islam radical. "Bien entendu, ça existe", a concédé Christiane Taubira au sujet de la radicalisation islamiste en détention, tout en invitant à ne "pas surestimer le phénomène". "Si on le surestime, on évite de se rendre compte de la radicalisation qui se produit ailleurs", a-t-elle ajouté.

Le problème de ceux qui "s'improvisent" imam. Pour Christiane Taubira, leur suivi et la maîtrise du phénomène passent aussi par un meilleur encadrement religieux. La Garde des Sceaux a rappelé que 30 imams avaient été recrutés en 2013 et 2014, ce qui permet de couvrir 60 établissements supplémentaires. "Les problèmes ne viennent pas de l'exercice du culte", mais d'"imams qui s'improvisent et qui appellent à la haine et à la violence", a-t-elle estimé. Les aumôniers musulmans sont actuellement 169, et si l'administration ne tient pas de statistiques religieuses, il est apparu que plus de 18.300 détenus s'étaient enregistrés pour le dernier ramadan (sur 67.683 détenus à l'époque).

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