Refusant de réintégrer sa cellule, un détenu s’était jeté sur une surveillante avec une paire de ciseaux et une fourchette en forme de poinçon.
Tribunal correctionnel de Châteauroux
Vols, violences, viols, stupéfiants. Le détenu de la Centrale de Saint-Maur qui est dans le box, ce lundi, n'est pas un tendre. « J'ai déjà fait sept ans et ma fin de peine est fixée à 2019 », répond-t-il à la présidente qui l'interroge sur ces durées de détention. Cette fois-ci, il est devant la juge pour des violences sur deux surveillants. Les faits se sont déroulés en 2012. « Lorsque la surveillante vous a demandé de réintégrer votre cellule, vous lui avez répondu : " Tu ne vois pas que je suis en train de parler " ». L'homme était néanmoins invité à obéir, mais ressortait quelques secondes plus tard, fou furieux, avec une paire de ciseaux en main et une fourchette en forme de poinçon. « Je te jure que tu vas crever, je suis pire que Merah et tu vas t'en rendre compte. » La surveillante ne devait son salut qu'à l'intervention d'un autre détenu, puis d'un surveillant.
Pour l'avocat des deux surveillants, Me Philippe Talbot, « il faut qu'il comprenne qu'il ne fait la loi, ni à l'extérieur, ni à l'intérieur de la prison ». Quant à la nature des paroles, « elles laissent penser qu'il est capable de passer aux actes ». Pour le substitut du procureur, « les faits sont détestables et ont tendance à se multiplier. Je demande quatre mois ferme ».
La présomption d'innocence aussi pour les détenus
L'avocat de la défense souligna que « les témoins de la scène n'avaient pas été auditionnés, comme si on était sûr de la culpabilité de mon client. Mais la présomption d'innocence doit également exister pour les détenus ».
A l'issue des débats, ce détenu violent a été condamné à quatre mois de prison ferme ; il devra verser 500 € à chacun des deux surveillants, au titre des dommages et intérêts.
La Nouvelle Répulique
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