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vendredi 20 juin 2014

Suicide d’un détenu à la prison de Loos: le Conseil d’État retient la responsabilité de l’État

Hier peu avant minuit, des surveillants de la maison d’arrêt de Sequedin ont découvert, lors de leur ronde de nuit, un détenu pendu, au quartier disciplinaire...

 Les faits remontent à mars 2006. photo arienne Max ROSEREAU   VDNPQR
Les personnels ont tenté de le ramener à la vie, lui prodiguant un massage cardiaque, selon une source pénitentiaire. L’homme, âgé de 34 ans, aurait eu des problèmes personnels, ayant trait à la société privée qui l’employait. Il était incarcéré pour tentative de meurtre et n’était pas un prisonnier qui se faisait remarquer par de nombreux séjours au «mitard». Une enquête est bien évidemment en cours, afin de déterminer les raisons de ce geste.
Par ailleurs, le conseil d’État a retenu hier la responsabilité de l’administration pénitentiaire dans le suicide d’un détenu souffrant de graves troubles psychiatriques. Ce dernier s’était pendu dans sa cellule en mars 2006, au centre de détention de Loos (aujourd’hui en friche). L’arrêt de la cour administrative de Douai qui avait estimé qu’aucune faute n’avait été commise par l’État, a donc été annulé. Le conseil d’État a renvoyé l’affaire devant cette cour pour un nouveau jugement.

Le détenu était suivi depuis 1982 pour des troubles psychologiques et un état dépressif l’ayant conduit à l’hôpital. «Une fois transféré à Loos, il a connu un épisode de troubles intenses du comportement susceptibles d’entraîner un passage à l’acte». Mais qu’il a été «placé de façon répétée en quartier disciplinaire (...) compte tenu de son comportement agressif». Pour les sages, le détenu aurait dû faire l’objet d’une surveillance.
La Voix du Nord

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