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jeudi 19 juin 2014

Vénérolles: il préfère retourner en prison que de vivre avec sa compagne

Alors qu’il bénéficiait d’un aménagement de peine sous forme de bracelet éléctronique, un détenu, ne supportant plus sa compagne, a coupé l’appareil pour pouvoir retourner à la maison d’arrêt.

En coupant son bracelet électronique, le prévenu savait pertinemment qu’il retournerait entre les quatre murs de la prison. ( Photo d’illustration).
En coupant son bracelet électronique, le prévenu savait pertinemment qu’il retournerait entre les quatre murs de la prison.
 
Ce quadragénaire est arrivé plutôt détendu au tribunal de Saint-Quentin malgré son escorte pénitentiaire. Il sait qu’il va repartir en prison et semble presque satisfait. Depuis quelques semaines, il purgeait une peine de prison aménagée à son domicile de Vénérolles dans le canton de Wassigny. Mais lundi, il a tout simplement coupé son bracelet électronique avant de le jeter dans un champ. Les gendarmes n’ont eu aucun mal à le localiser car le détenu se trouvait toujours chez lui.
Pas vraiment une évasion mais une façon peu académique de retourner à la maison d’arrêt. « Ma concubine n’a pas arrêté de me faire chier, de m’insulter, » précise crûment le prévenu pour expliquer ce coup de sang. « En clair, vous préférez retourner en prison que de vivre avec votre compagne, » résume le président Carlier. Le prévenu acquiesce.

Le comble est qu’il effectuait cette peine après une condamnation… pour évasion. Il n’était pas revenu à la maison d’arrêt après une permission. « Mon scooter avait crevé, j’ai prévenu la prison mais ils m’ont répondu qu’il fallait que je trouve une roue de secours, » rappelle, cynique, le quadragénaire dont le casier est émaillé de beaucoup de conduites en état alcoolique.

« Ça fait deux fois que vous trahissez la confiance du juge d’application des peines, » s’est emporté la substitut avant de demander huit mois de prison ferme mais les juges se sont montrés plus cléments et ont prononcé deux mois ferme, « au vu des circonstances particulières ». On ignore ce que sous-entend cette dernière phrase.
www.aisnenouvelle.fr

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