Le gendarme qui a tué un détenu lors d’un transfert pénitentiaire mardi après-midi sur l’A35 à Colmar, est maintenu en garde à vue jusqu’à cet après-midi. Son avocat compte invoquer l’argument de la légitime défense.
Le drame s’est déroulé alors que le gendarme adjoint volontaire prêtait main-forte à la gendarme sous-officier en charge de la surveillance du détenu, sur la banquette arrière du véhicule.
Placé en garde à vue dès mardi, le gendarme adjoint volontaire, qui était également le conducteur du véhicule de transfert, le restera jusqu’en début d’après-midi. Ensuite, selon son avocat Me Thierry Moser, « il y aura sans doute une ouverture d’information judiciaire » et le gendarme « pourrait être mis en examen suivant la procédure habituelle, puisqu’il y a la mort d’un être humain ».
« L’artisan de son malheur »
Concernant l’état d’esprit de son client, Me Moser explique qu’il « est choqué psychologiquement par la conséquence irréparable de son geste. Mais d’un autre côté, il devait agir nécessairement de la façon dont il a procédé… » Selon l’avocat, qui compte invoquer la légitime défense, le gendarme aurait agi « dans une nécessité absolue, car il y a eu une agression dangereuse pour sa collègue qui était en danger mortel. Le défunt a été l’artisan de son malheur. »
Sur Facebook, des internautes ont créé une « communauté Hocine Bouras », qui recueillait 277 mentions « J’aime » à l’heure où cet article était rédigé. Les auteurs d’une autre page Facebook, intitulée « Hocine Bouras mort pour un rien », ont créé un « événement Facebook », nommé « Hocine ange du ghetto » et appelant à un rassemblement ce dimanche à 16 h, sur le parking de la Manufacture à Colmar. Plus de 250 internautes, sur 1 200 invités, ont indiqué qu’ils participeraient à la manifestation.
L'Alsace
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