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mardi 26 août 2014

Le sénateur de Marquillies écrit à Christiane Taubira, il reçoit une réponse… dix-sept mois plus tard !

Encore une preuve de... Réactivité ! Comme quoi ce n'est pas une légende mais bien une réalité...
Si le citoyen lambda pense que les parlementaires bénéficient de passe-droits pour parler aux ministres, qu’il se rassure : ils sont logés à la même enseigne ! Pour preuve, cette réponse de la (future ex ?) garde des Sceaux Christiane Taubira à un courrier du sénateur-maire de Marquillies, le communiste Éric Bocquet, arrivée le premier août au Sénat… dix-sept mois après avoir été sollicitée.

 Éric Bocquet, sénateur-maire communiste de Marquillies.  VDN
Éric Bocquet, sénateur-maire communiste de Marquillies.

À l’époque, le sénateur sort d’une visite au sein de l’établissement pénitentiaire de Sequedin. Le personnel se plaint des conditions de travail. L’heure est à la grogne : dégradations de matériels, non-reconnaissance de leur métier, surpopulation carcérale qui engendre une violence toujours plus grande… Éric Bocquet se fend d’une longue missive à l’endroit du ministère de la Justice, en date du 1er mars 2013, où il décrit les doléances des surveillants et appelle la ministre à y apporter des réponses.

Las, de réponse, il n’y eut point, avant le 1er août 2014. Date à laquelle un courrier, qui fleure bon l’écriture automatique, parvient au palais du Luxembourg. La ministre, ou son prête-plume, y fait le constat de la surpopulation de la maison d’arrêt. Elle note également que « la détérioration de la situation d’autres établissements de la région pénitentiaire (…), ainsi que le taux moyen de densité des maisons d’arrêt (…) ne permettent pas cependant d’accentuer » l’effort de désencombrement « et d’infléchir la situation ». Christiane Taubira rappelle la signature d’un protocole portant sur une revalorisation du statut des surveillants, des grades et une amélioration des perspectives d’avancement, et évoque les autres mesures prises en collaboration avec les organisations syndicales. Autant d’éléments que le sénateur-maire ne pouvait ignorer.

« Je ne comptais plus sur une réponse… »

Contacté ce lundi par téléphone, Éric Bocquet oscille entre le rire et le soupir. « Franchement, je ne comptais plus sur une réponse ! J’étais d’autant plus surpris que Christiane Taubira fait partie des ministres qui attachent le plus d’attention aux courriers qu’on lui envoie. Mais là… C’est une réponse technocratique, classique, qui manque désespérément de réactivité et d’authenticité. »
Le sénateur-maire en convient lui-même : sa lettre n’attendait pas de solutions miracles. Il avoue d’ailleurs logiquement être plus efficace dès lors qu’il soulève un problème individuel plutôt que général. Cependant, son statut de parlementaire l’autorisait à croire à une considération ministérielle un peu plus épaisse. « On a le souci de relayer les préoccupations du terrain et, honnêtement, recevoir une réponse aussi tardive, c’est décevant. On pourrait s’attendre à plus de respect vis-à-vis des représentants du peuple… »

La Voix du Nord

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