Plus de trois ans après le début du chantier, la maison centrale de Vendin-le-Vieil, prison ultra-moderne destinée à accueillir quelque 200 détenus difficiles, est sur le point d'être achevée.
La remise des clés à l'administration pénitentiaire aura lieu le 11 septembre.
Depuis le 31 juillet, la prison de Vendin est la propriété de l'Agence pour l'immobilier de la Justice (APIJ). Une étape importante dans l'histoire déjà mouvementée du bâtiment. L'idée même d'implanter une prison à Vendin-le-Vieil remonte à 2002. De retards administratifs en aléas techniques, le chantier n'a véritablement commencé que début 2011. Avant d'être rapidement interrompu par la présence massive d'engins explosifs datant de la Première Guerre mondiale.
En raison du danger pour ses équipes, l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) avait d'ailleurs décidé de ne pas procéder aux fouilles prévues. On était donc passé directement à l'étape de dépollution pyrotechnique du site.
Dix-huit mois plus tard, les engins de terrassement étaient de retour aux abords du centre commercial Cora Lens 2. Les ouvriers ne quitteront plus le site jusqu'à cet été. La réception du chantier est en effet prévue le 11 septembre prochain. À cette date, le groupe de BTP Norpac remettra les clés de l'établissement à son directeur, Richard Bauer.
Arrivé de la prison de Rennes-Vezin, ce cadre expérimenté de l'administration pénitentiaire a pris ses fonctions dès le mois d'avril, entouré d'une équipe de pilotage (chef de détention, équipe gradée de sécurité, responsable technique...). Ils sont pour l'heure six à d'ores et déjà préparer l'arrivée des premiers détenus et recenser les petites choses à améliorer.
Fonctionnement « à blanc »
Dès le 25 août, ils seront rejoints par une vingtaine de surveillants chargés de prendre possession des lieux en vue de « la garde des murs » prévue le 11 septembre. Dans ce laps de temps, les gardiens seront formés aux équipements ultra-modernes de la maison centrale. Quelque 400 caméras quadrillent le site par exemple... Puis ce sera au tour du personnel administratif de faire son apparition avant une nouvelle vague de surveillants en janvier prochain. Ils seront alors une centaine à faire fonctionner l'établissement « à blanc ».
Pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, la maison centrale fonctionnera normalement à la différence près que les cellules resteront vides : « On fera pourtant comme si les détenus étaient là, explique un cadre. Tous les postes seront occupés. Les rondes seront assurées. On simulera aussi des remontées de promenade qui se passent mal, des tentatives d'évasion... L'idée est d'acquérir les bons réflexes dans cet établissement neuf qui s'apparente à un vrai labyrinthe. » La date de l'arrivée des premiers détenus sera fixée par la direction régionale des services pénitentiaires quand elle jugera l'établissement apte à entrer en service pour de bon. Sans doute au second trimestre 2015. Si la date reste confidentielle, on sait déjà que les détenus arriveront au compte-gouttes. Par question de voir débarquer des bus entiers de délinquants potentiellement dangereux.
Thierry SAINT-MAXIN
www.lavenirdelartois.fr
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