Pages

jeudi 4 septembre 2014

Agen - trois mois de prison supplémentaires pour le détenu rebelle

Un détenu a été condamné, ce mercredi, devant le tribunal correctionnel pour s’être rebellé face à un surveillant pénitentiaire

Agen : trois mois de prison supplémentaires pour le détenu rebelle
Le surveillant pénitentiaire avait eu des difficultés à maîtriser le détenu, alors hors de lui, le 3 août dernier.  

Jugé mercredi devant le tribunal correctionnel d'Agen, dans un premier temps, pour violence et outrage sur un surveillant pénitentiaire, le détenu impliqué a finalement vu ces accusations requalifiées en « rébellion ». Et ce, malgré les réquisitions du ministère public, soulevant à l'audience « les cinq jours d'interruption temporaire de travail du surveillant, soit une personne dépositaire de l'autorité, et qui ne seraient être imputable à un acte de rébellion mais bel et bien à un affrontement. »

Le 3 août, une altercation éclate entre deux détenus dans la cellule qu'ils partagent à la maison d'arrêt d'Agen, pour une histoire de cigarettes volées. Un premier surveillant pénitentiaire intervient et tente de séparer les deux hommes, dont le prévenu âgé de 25 ans qui, hors de lui au moment des faits, s'empare d'une table et la jette en l'air. Sorti dans la coursive, il assène un coup à la mâchoire du surveillant qui en perd l'équilibre, bientôt secouru par un deuxième membre du personnel afin de maîtriser l'homme en crise.

« Lorsqu'ils m'ont menotté pour me conduire vers le quartier disciplinaire, je souffrais qu'ils ne me tiennent pas les bras placés dans le dos, qui me faisait mal. Du coup, j'ai donné un coup de pied en arrière qui a touché le genou », reconnaît le détenu, comme le fait d'avoir proféré des menaces à l'endroit du surveillant.

Le surveillant pénitentiaire, partie civile lors de l'audience, a relaté peu ou prou le même déroulement des événements, soulevant toutefois, avec son collègue, que le détenu n'avait jamais posé de problème particulier jusque-là. Alors que celui-ci devait être libéré en août, sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour cette affaire avait rallongé sa peine de deux semaines de détention préventive, le prévenu ayant demandé un délai pour sa défense.

Ce sont finalement trois mois d'emprisonnement supplémentaires auxquels l'a condamné le tribunal, ainsi qu'au versement d'une amende de 200 euros de dommages et intérêt.
Me Gauthier, avocat de la partie civile, n'a pas manqué de souligner les conditions de ce métier « extrêmement difficile de surveillant. Si à chaque fois qu'il faisait l'objet de menaces ou d'insultes, le personnel pénitentiaire déposait plainte, ce tribunal n'aurait pas assez de temps pour traiter toutes ces affaires. "

Sud Ouest

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire