Un surveillant pris en otage au centre pénitentiaire de Longuenesse

Un détenu, muni d’un objet contondant, a agressé, jeudi après-midi, un surveillant du centre pénitentiaire de Longuenesse. Une véritable « prise d’otage » pour la CGT. L’agresseur a été placé en garde à vue au commissariat de Saint-Omer.

                      

À 15 h 30, jeudi, alors que les détenus du quartier disciplinaire rentraient de promenade, dans un couloir, l’un d’eux s’en est pris au surveillant responsable de cette unité et l’a retenu en lui plaçant une arme de fortune tranchante sous la gorge. Le deuxième surveillant a donné l’alarme.

 « Le médecin et le personnel de direction sont intervenus pour négocier, puis pendant un moment d’inattention du détenu, le directeur l’a gazé et avec l’aide des surveillants l’a désarmé », indique le secrétaire local de la CGT, Philippe Lebas. La « prise d’otage » a duré environ quarante-cinq minutes. Pendant ce temps, à l’extérieur, des forces de l’ordre se déployaient.

La victime choquée

« L a victime a été très choquée », raconte Sébastien Piève, procureur de la République de Saint-Omer. La victime a été prise en charge par l’équipe médicale puis auditionnée au commissariat de police.
               
Le détenu a, lui, été placé en garde à vue au commissariat. Il fait aussi l’objet d’examens médicaux et psychologiques. Une enquête a été ouverte, pour déterminer les causes de l’agression qui a secoué les surveillants de la prison de Longuenesse. Le vice-procureur, Guillaume Dupont, s’est rendu sur place « pour les assurer de notre soutien », rapporte Sébastien Piève.
Les suites judiciaires ne sont pas encore connues. Mais il n’est pas exclu que le détenu soit présenté devant la justice, selon la procédure de la comparution immédiate, vendredi après-midi.
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