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vendredi 7 novembre 2014

Caen - Construction d'une prison : mode d'emploi

L'annonce est tombée le 23 octobre. La maison d'arrêt, inscrite au budget 2015-2017 du ministère de la Justice, sera reconstruite et agrandie. Un processus de près de dix ans. Première étape : trouver un terrain.

L'actuelle maison d'arrêt de Caen date du début du XIXe siècle. Le terrain retenu pour la future construction devra répondre à de nombreux critères : la proximité d'un centre-ville, d'un hôpital, l'accessibilité du site via les transports en commun.

Pourquoi ? Comment ?

Pourquoi faudra-t-il près de dix ans pour reconstruire et agrandir la maison d'arrêt ?
Parce qu'avant le lancement d'un tel chantier, « qui peut prendre entre deux et trois ans », explique-t-on à la Direction interrégionale des services pénitentiaires (Disp) grand ouest, de nombreuses étapes sont nécessaires. Dans un premier temps, il convient de trouver un terrain. « C'est le préfet qui est en charge de les recenser, en lien avec les municipalités », reprend la Disp. Ces dernières peuvent ainsi se porter candidates. Le sujet devait commencer à être abordé lors de la réunion des maires des communes de l'agglomération hier.

L'Agence publique pour l'immobilier de la justice (Apij) a pour mission d'identifier ces terrains possibles. Suivent des visites de faisabilité, le lancement des marchés auprès d'entreprises, des appels à architectes... « Toujours selon un cahier des charges très précis. Un long processus et une grosse mécanique. »

Sur quels critères le terrain est-il finalement choisi ?

C'est d'abord une question de surface. Le projet fait état d'une capacité d'accueil de 566 places, contre 310 actuellement dans la maison d'arrêt de Caen, très vétuste. Cela représente un bâtiment forcément conséquent. « Un établissement pénitentiaire est une ville, reprend la Disp. La question est donc de savoir comment on la construit. » Autrement dit : il n'y a pas que la superficie du terrain qui est prise en compte. Tout est aussi question d'environnement.

La future maison d'arrêt devra être située non loin d'un centre-ville, « pour permettre aux détenus d'être visités par leur famille et les avocats. » Et accessible via les transports en commun, à proximité d'un hôpital. « Il arrive que les détenus soient extraits de la maison d'arrêt pour consulter un spécialiste. »
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