Réclamant le départ du directeur, Mohammed Seba, les surveillants du Centre pénitentiaire l’ont bloqué toute la journée d’hier.
Embrasée vers 7 heures, la rangée de pneus a dégagé une immense chaleur et provoqué une colonne de fumée noire visible à de nombreux kilomètres.
Ça dysfonctionne totalement depuis son arrivée, et il n’entend rien ». Pour Thierry Cordelette, représentant régional de l’Ufap (syndicat très représenté à Varennes-le-Grand, parmi les 119 surveillants), « il n’y a plus de dialogue possible » avec le directeur du Centre pénitentiaire, Mohammed Seba. En octobre dernier, un premier mouvement « d’avertissement » avait déjà réuni une vingtaine de surveillants. « Nous aurions pu en rester là, mais il a joué la provocation en disant que ce n’était rien, en analysant la participation comme un signe de faiblesse », regrette Thierry Cordelette.
Si Mohammed Seba est depuis longtemps dans le viseur des fonctionnaires de Varennes-le-Grand, c’est selon eux « parce qu’il laisse les choses pourrir, alors qu’il n’avait qu’à reprendre le flambeau de son prédécesseur. C’est de plus en plus compliqué, notamment au niveau des heures supplémentaires. Nous ne pouvons plus faire le travail d’évaluation de la population pénale, lié à l’expérimentation des surveillants référents qui avait été mise en place. Cette expérimentation unique n’avait que des retours positifs, notamment de la part des magistrats. Elle a permis de pallier un bon nombre de difficultés, elle a apaisé la détention et permis de diminuer énormément le nombre d’agressions verbales et physiques. Aujourd’hui, nous retombons dans le pot commun… ».
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