Un programme mis en place en 2011 et qui vise à favoriser la réinsertion des détenus condamnés à de petits délits porte ses fruits.
L'Allemagne ne fait décidément rien comme les autres. En France, la surpopulation carcérale ne cesse d'enflammer les débats. Au 1er novembre 2014, 12 087 détenus étaient en surnombre. Si les chiffres ont tendance à se stabiliser depuis plusieurs mois, 1 065 détenus dorment toujours sur un matelas posé à même le sol. De l'autre côté du Rhin, la situation ne pourrait être plus différente. Près d'un lit sur cinq dans les établissements pénitentiaires est inoccupé. Et le nombre de prisonniers ne cesse de chuter.
En Basse-Saxe, le nombre de détenus a diminué de 30 % en huit ans. Le Land a d'ailleurs annoncé récemment son intention de fermer deux de ses prisons. En 2013, 47 302 personnes étaient sous les verrous en République populaire, contre 50 974 trois ans plus tôt, selon les chiffres de l'agence fédérale des statistiques (Destatis). À peine 7 020 détenus doivent purger des peines supérieures à cinq ans ferme, contre 8 088 en 2010. Mais c'est le nombre de prisonniers condamnés à des périodes d'emprisonnement de moins de trois mois qui a chuté le plus rapidement ces trois dernières années (5 718 en 2013, contre 6 238 en 2010). Une baisse qui n'est pas due au hasard.
Certaines mesures gouvernementales ont été sujettes à polémique. Le programme du ministère de la Justice présenté en 2011 a notamment provoqué une violente polémique dans tout le pays. L'idée de proposer aux détenus des séjours limités à l'extérieur des établissements carcéraux avec ou sans surveillance a été largement critiquée. Le quotidien populaire Bild a même titré "Des vacances pour les grands criminels". Le "laxisme" officiel semble pourtant porter ses fruits. Le nombre d'homicides ne cesse, en effet, de baisser en Allemagne. L'an dernier, 56 562 personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement, contre à 60 693 en 2010. Le vieillissement de la population explique en partie ce phénomène, mais pas uniquement. La réinsertion n'est pas un vain mot en République fédérale...
Le Point
En Basse-Saxe, le nombre de détenus a diminué de 30 % en huit ans. Le Land a d'ailleurs annoncé récemment son intention de fermer deux de ses prisons. En 2013, 47 302 personnes étaient sous les verrous en République populaire, contre 50 974 trois ans plus tôt, selon les chiffres de l'agence fédérale des statistiques (Destatis). À peine 7 020 détenus doivent purger des peines supérieures à cinq ans ferme, contre 8 088 en 2010. Mais c'est le nombre de prisonniers condamnés à des périodes d'emprisonnement de moins de trois mois qui a chuté le plus rapidement ces trois dernières années (5 718 en 2013, contre 6 238 en 2010). Une baisse qui n'est pas due au hasard.
Un "laxisme" qui porte ses fruits
L'Allemagne a en effet mis en place un système de réinsertion qui vise à aider les condamnés à retourner plus facilement dans la vie active afin d'éviter les récidives. Les peines légères sont tout d'abord presque systématiquement transformées en liberté conditionnelle afin d'éviter l'incarcération de délinquants qui risqueraient de faire de "mauvaises connaissances" en prison. Et si les 16 Länder sont responsables de la politique pénitentiaire, chaque État-région cherche à respecter la loi fédérale qui exige que la détention se rapproche le plus possible des conditions de vie "normales" de tout citoyen. Les prisonniers sont ainsi tenus de travailler. Des formations sont également proposées. Les autorités régionales ont mis en place des bureaux d'aide sociale qui accordent notamment des subventions pour les anciens détenus.Certaines mesures gouvernementales ont été sujettes à polémique. Le programme du ministère de la Justice présenté en 2011 a notamment provoqué une violente polémique dans tout le pays. L'idée de proposer aux détenus des séjours limités à l'extérieur des établissements carcéraux avec ou sans surveillance a été largement critiquée. Le quotidien populaire Bild a même titré "Des vacances pour les grands criminels". Le "laxisme" officiel semble pourtant porter ses fruits. Le nombre d'homicides ne cesse, en effet, de baisser en Allemagne. L'an dernier, 56 562 personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement, contre à 60 693 en 2010. Le vieillissement de la population explique en partie ce phénomène, mais pas uniquement. La réinsertion n'est pas un vain mot en République fédérale...
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