Les prisons françaises sont massivement surpeuplées, notamment dans les maisons d'arrêt qui demeurent les plus surchargées. Selon des nouvelles statistiques, même si le nombre de détenus au mois de décembre est en baisse de 0.9%, les centres pénitenciers connaissent toujours un taux de remplissage élevé.
La surpopulation carcérale pose toujours autant problème en France. D’après les dernières statistiques de la Direction de l’administration pénitentiaire, publiées ce lundi, on comptabilisait - au 1er décembre 2014 - 57.854 places pour un total de 67.105 détenus sur le territoire national. Parmi ces personnes écrouées, 12.441 sont donc en surnombre, ce qui représente un taux de remplissage des prisons de 116%.Dans certains établissements, comme à Marseille, la situation est bien pire avec une densité carcérale qui dépasse les 130%. Mais c’est surtout dans la capitale et en région parisienne que la surpopulation carcérale bat son plein, avec des prisons remplies à 139%.
979 matelas à même le sol
En raison de ce manque de places disponibles, pas moins de 979 détenus dorment actuellement sur des matelas à même le sol. Il s’agit là de la seule solution trouvée pour loger des milliers de prisonniers, une situation qui place la France en position de hors-la-loi, si l'on s'en réfère à la législation européenne. Jusqu'ici, les gouvernements faisaient voter des dérogations pour légaliser cette pratique.En octobre dernier, un rapport sur l’encellulement individuel, proposé par le député socialiste Dominique Raimbourg et prévu pour être instauré d’ici 2022, a été remis à la garde des Sceaux, Christiane Taubira. L’objectif d’un seul détenu par cellule devait assurer la mise en conformité de la France avec les règles pénitentiaires européennes. Cependant, ce mois-ci, les députés ont voté le report de cette application, en raison du manque de places disponibles dans les établissements pénitentiaires.
Article rédigé par la rédaction d'iTELE
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