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mercredi 3 décembre 2014

Prison de Coutances : pour la ministre, il n'y pas de matelas par terre

Nier la réalité... Une règle qui dure depuis (trop) longtemps...
Interrogée par Philippe Gosselin, député de la Manche, sur les conditions d'incarcération dans le département, Christiane Taubira a affirmé qu'il n'y avait pas de matelas par terre pour les détenus. Une réponse qui nie la réalité.
Prison de Coutances : pour la ministre, il n'y pas de matelas par terre
Depuis le 25 novembre dernier, date de la fin du moratoire sur l'encellulement individuel, la France est hors la loi. En vertu d'une loi de 1875, sans cesse repoussée faute de moyens, les maisons d'arrêt devraient proposer à leurs détenus des cellules individuelles. Un idéal très loin de la réalité manchoise où, comme dans de nombreux départements, le taux d'occupation des prisons est supérieur à 150 %.
 
"Dans la Manche, la situation est vraiment dramatique. Le taux d'occupation des maisons d'arrêt de Coutances et de Cherbourg atteint ainsi 175 %", a indiqué Philippe Gosselin, député de la Manche, mardi 2 décembre au matin, lors de la séance des questions orales sans débat, en s'adressant à Christiane Taubira. "Les détenus dorment dans des dortoirs rassemblant six, neuf, douze personnes, lorsque des matelas sont posés au sol, ce qui est régulièrement le cas", a par ailleurs souligné le député, qui a visité les maisons d'arrêt du département en avril dernier. Des informations que recoupent d'ailleurs les divers témoignages des détenus, ou de leurs proches, recueillis par La Manche Libre (voir La MAnche Libre édition de Coutances du 17 mai et du 1er novembre 2014).

Si la garde des Sceaux a reconnu que Coutances faisait bien partie d'une liste de 17 établissements vétustes qui devaient être détruits et reconstruits, elle a en revanche nié l'existence du recours aux matelas.

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