Un Marseillais réclamé par la justice belge qui souhaite l'interroger dans l'enquête sur le tueur présumé de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, a contesté mercredi sa remise à la Belgique, a indiqué son avocat.
Âgé de 27 ans, il a comparu à huis-clos devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris qui doit se prononcer sur l'exécution du mandat d'arrêt européen délivré par les Belges. Une nouvelle audience est prévue le 14 janvier.
Selon son avocat Me Julien Blot, cet homme, condamné à plusieurs reprises dans des dossiers de droit commun, nie toute complicité dans les crimes reprochés à Nemmouche, soupçonnés d'être le tueur du musée juif de Bruxelles le 24 mai. Quatre personnes, deux Israéliens, une Française et un Belge, avaient été tuées.
Interpellé mardi à Marseille, l'homme "conteste toute participation à ces faits", a déclaré Me Blot qui a notamment réfuté que son client ait pu aider Nemmouche à se procurer des armes.
Lors de l'opération de mardi, des armes avaient été retrouvées par les enquêteurs, avaient indiqué des sources proches du dossier.
"Il n'a pas du tout le profil du jihadiste", a ajouté l'avocat.
Selon des sources proches du dossier, cet homme a rencontré Nemmouche lors d'une période de détention commune dans le sud de la France. La radicalisation islamiste des deux hommes avait été repérée par l'administration pénitentiaire, a assuré à l'AFP une de ces sources.
"Il était en prison avec Nemmouche comme 500 autres personnes à ce moment là", a poursuivi Me Blot, après l'audience devant la cour d'appel.
Les enquêteurs pensent que Nemmouche s'est rendu à Marseille avant la tuerie de Bruxelles et tentent de savoir ce qu'il y a fait et qui il a rencontré.
"On veut absolument trouver un complice" à Nemmouche après avoir présenté ce dernier comme "un loup solitaire", s'est offusqué Me Blot.
Nemmouche avait été arrêté à Marseille le 30 mai à la descente d'un car en provenance de Bruxelles, six jours après la tuerie. Ce délinquant récidiviste, revenu de Syrie quelques mois plus tôt, était en possession d'un revolver, d'un fusil d'assaut kalachnikov et de munitions.
Remis fin juillet à la justice belge, Mehdi Nemmouche n'a jamais reconnu être l'auteur de la tuerie et ses avocats ne se sont pas prononcés sur le fond de l'affaire, affirmant réserver sa version des faits pour le procès.
Nemmouche avait été détenu jusqu'à la fin 2012 avant de se rendre en Belgique, où il a été accueilli par un proche d'un ancien codétenu, puis en Syrie où les enquêteurs pensent qu'il a intégré des mouvements jihadistes.
AFP
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