Le 20 juillet 2014, les derniers détenus quittaient la prison de la Santé. Aujourd’hui, elle est vide en attendant en mai prochain l’entreprise chargée de sa réhabilitation complète. Une seule zone est encore en activité, le centre de semi-liberté, qui accueille 100 personnes. Ouverte en 1867, il s’agit de la dernière prison dans Paris intra-muros. Visite guidée avant travaux.
Il y a un an, lorsque les prisonniers étaient encore présents, les bruits franchissaient les hauts murs noirs de cette prison construite comme une étoile autour de la rotonde.
Des cellules de 7 mètres carrés
Le premier quartier est sur trois niveaux : au rez-de-chaussée, les espaces réservés aux activités comme la salle de musculation, le coiffeur, la zone dédiée à la lecture... Ici, les revues pornographiques et spécialisées dans le jeu vidéo côtoient Voltaire et les romans policiers. Le tout dans des lieux exigus, clos. Au-dessus, deux étages de cellules. Elles font à peine 7 m2. Un filet est mis en place pour prévenir tout risque de suicide.Les cours de promenade sont . Depuis l'évasion du braqueur Michel Vaujour, par hélicoptère en 1986, des filets antiaériens ont été installés. Jacques Mesrine et François Besse, en 1978, se sont également fait la belle.
Le quartier d’isolement : Fourniret et Fofana
À l'isolement, en revanche, ils y restent plus longtemps, parfois des années. Comme son nom l'indique, les détenus y sont totalement isolés, même lors de la promenade quotidienne. Les liens avec les autres prisonniers sont totalement coupés. Ces murs ont abrité ainsi Youssouf Fofana, le chef du Gang des Barbares, le tueur en série Michel Fourniret et Antonio Ferrara, figure du banditisme.
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