Un homme détenu à Saint-Maur, en conflit avec l’administration pénitentiaire, avait violemment agressé deux surveillants, à l’automne dernier.
Tribunal correctionnel de Châteauroux
La vie de cet homme d'une quarantaine d'années, jugé hier pour l'agression de deux surveillants de la maison centrale de Saint-Maur, où il était détenu, semble n'être qu'une suite de drames successifs.
Après une enfance difficile, il a accumulé plusieurs séjours en unité psychiatrique et une vingtaine de condamnations pour des faits de violences avec arme, notamment, avant d'être reconnu coupable, en 2010, d'un homicide sordide lorsqu'il avait tué d'une cinquantaine de coups de couteau et éviscéré un ami qui l'avait hébergé à sa sortie de prison. Condamné à vingt ans de réclusion criminelle, il avait échappé à la peine maximale en raison de l'altération de ses facultés mentales au moment des faits.
Détenu à Saint-Maur, en conflit avec l'administration pénitentiaire, s'estimant persécuté, il s'en était pris à un surveillant, mi-septembre, l'étranglant et tentant de lui asséner un coup avec un stylo à bille muni d'un clou. Un mois plus tard, un deuxième surveillant avait été victime de ses agissements, recevant un violent coup au visage avec un stylo-bille prolongé d'une lime à ongles, qui était resté plantée dans l'os.
Troubles de la personnalité
« Ce qui est regrettable, c'est l'absence de regrets et sa victimisation », a estimé la vice-procureur. « Il renvoie les fautes sur la directrice et sur l'administration, parle d'un complot contre lui. »
Et de dénoncer la « gratuité de l'acte », la « volonté de faire mal » et le « risque important de réitération », requérant cinq ans de prison.
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