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mercredi 25 février 2015

Benoît, 32 ans: «J'aime mon métier, je recommencerais sans problème»

Ouvert jusqu'au 3 mars, un grand concours de recrutement est lancé par l'Etat. Le but: embaucher 2.000 gardiens de prisons en 2015. Le slogan: «Oubliez les clichés.» Vraiment? La parole est aux surveillants de prison. Ces mercredi et jeudi, découvrez les témoignages de plusieurs d'entre eux sur 20 Minutes et sur Twitter avec le hashtag #parolesdematons. 

L'uniforme de Benoit


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«J’avais besoin de travail, la pénitentiaire était sur ma liste.» Pas de vocation pour Benoit*. Mais un déclic. «Très vite, en entrant dans un établissement, on sait si ce métier est fait pour soi ou non.»  A 22 ans, Benoît a pénétré «cette atmosphère si particulière». La violence apparaît très vite dans son histoire. Comme un fait acquis, inévitable. «L’agressivité verbale est habituelle, son pendant physique est un risque constant qui ne peut être évité que grâce au professionnalisme des collègues ou quelques fois par miracle. J'ai coutume de dire qu'il faut accepter le fait d'être agressé au moins une fois dans sa carrière.»

«Psy, assistante sociale, CRS ou animateur, livreur»

Pour gérer ces élans, «tout est une question de caractère et de limite.» Pas de diplômes. Ni «bourreaux», ni «trop permissifs», comme le veut la légende, «la réalité des surveillants est entre les deux», avec «assèchement émotionnel» obligatoire. Tour à tour «psy, assistante sociale, CRS ou animateur, livreur», la routine n’a pas sa place. Mieux...

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