La direction de l'administration pénitentiaire a tranché : il y aura des portables en prison. Tout du moins, dans les centres de semi-libertés et dans les centres d'aménagement de peines. Une telle disposition devrait être validée par décret d'ici un mois. Selon vous, est-ce une bonne idée?
Il y a quelques semaines, des détenus de la maison d'arrêt des Baumettes, à Marseille, se sont affichés sur Facebook dans leurs cellules en possession de grosses sommes d'argent, de téléphones portables mais aussi de drogue. Des selfies qui, s'ils avaient fait polémique, pourraient bien se généraliser. En effet, selon une information du Figaro, la direction de l'administration pénitentiaire a validé l'autorisation ce mercredi des téléphones portables dans les centres de semi-liberté et dans les centres d'aménagement de peines. La décision devrait être entérinée par décret d'ici un mois.
Cette mesure, Jimmy Delliste, secrétaire général du syndicat FO-direction (syndicat des directeurs d'établissements pénitentiaires), la demandait depuis longtemps. "A partir du moment où ces gens passent la journée à l'extérieur (dans ces centres, les détenus vivent à l'extérieur le jour et ne rentrent en prison que pour la nuit, ndlr) et peuvent téléphoner à loisir quand ils sont en dehors, quelle est la véritable raison de les priver de leur portable la nuit dans le centre de semi-liberté ?, s'interroge-t-il sur RMC. Moi je n'en veux pas".
Pour lui, les prisons "vont ressembler à des centres de vacances". "Le détenu va travailler la journée et le soir il rentre à la prison où ils ont déjà la télé et tout ce qu'il faut. Si en plus ils ont le droit aux portables… A un moment donné, à force de tout légaliser ils vont se retrouver à l'intérieur un peu comme l'extérieur ", se désole-t-il sur RMC. Bruno Boudon dit ne pas comprendre "l'intérêt de mettre des gens en prison si tout leur est autorisé. C'est incompréhensible".
http://rmc.bfmtv.com
Cette mesure, Jimmy Delliste, secrétaire général du syndicat FO-direction (syndicat des directeurs d'établissements pénitentiaires), la demandait depuis longtemps. "A partir du moment où ces gens passent la journée à l'extérieur (dans ces centres, les détenus vivent à l'extérieur le jour et ne rentrent en prison que pour la nuit, ndlr) et peuvent téléphoner à loisir quand ils sont en dehors, quelle est la véritable raison de les priver de leur portable la nuit dans le centre de semi-liberté ?, s'interroge-t-il sur RMC. Moi je n'en veux pas".
Une mesure qui ne fait pas l'unanimité
"Tout ce que leur demande la justice c'est de se trouver au sein du quartier de semi-liberté la nuit. Après il n'y a pas de raison de les empêcher de discuter avec leurs conjoints, leurs épouses, leurs familles. D'autant plus qu'il n'y a pas de problématique de sécurité dans ces quartiers-là", justifie encore Jimmy Delliste. Mais cette mesure ne fait pas l'unanimité chez les syndicats. Ainsi, Bruno Boudon, secrétaire général de l'UFAP Paca-Corse, estime dans Bourdin Direct que "c'est scandaleux".Pour lui, les prisons "vont ressembler à des centres de vacances". "Le détenu va travailler la journée et le soir il rentre à la prison où ils ont déjà la télé et tout ce qu'il faut. Si en plus ils ont le droit aux portables… A un moment donné, à force de tout légaliser ils vont se retrouver à l'intérieur un peu comme l'extérieur ", se désole-t-il sur RMC. Bruno Boudon dit ne pas comprendre "l'intérêt de mettre des gens en prison si tout leur est autorisé. C'est incompréhensible".
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