Les surveillants pénitentiaires ont exprimé leur ras-le-bol, hier matin, en barrant l'accès à la prison de Ducos.
Une cinquantaine d'agents étaient mobilisés hier matin devant l'enceinte du centre pénitentiaire de Ducos, empêchant toute entrée et toute sortie
Meubles divers, gazinières et barrières métalliques : personne ne pouvait ni entrer, ni sortir. Pas de déferrements judiciaires, pas de visites aux parloirs, seules étaient autorisées les extractions médicales judiciaires.
Une telle mobilisation, lancée à l'appel des syndicats URUFAP et Unsa Justice, n'avait plus été vue depuis 2007, assurent les gardiens. Cette fois, la coupe a débordé vendredi dernier lors de l'agression violente d'un responsable de secteur par un détenu guadeloupéen, muni du mécanisme d'ouverture de boîte métallique. L'agent a eu 5 jours d'ITT. Deux de ses collègues intervenus pour séparer les deux hommes ont été blessés.
Le lendemain, de nouvelles insultes et menaces ont suivi. Certains surveillants dénoncent un « contrat » mis sur leur tête. En se mobilisant, ils veulent à nouveau alerter les autorités judiciaires et politiques sur la situation du centre pénitentiaire de Ducos, qui compte près de 1050 détenus -dont une centaine de bracelets électroniques-pour 570 places.
« On demande que les détenus impliqués dans des trafics de stupéfiants soient transférés dans des établissements proches de chez eux, en attendant leur procès et une fois entendus par le juge d'instruction » , propose, entre autres, l'Ufap.
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