Yoni Palmier, 36 ans, est jugé à partir de ce mardi pour une série de quatre meurtres commis sans mobile dans l'Essonne. La justice va tenter de comprendre l'inexplicable.
Il est accusé d'avoir assassiné quatre personnes de sang-froid, sans mobile, par surprise, d'au moins une balle dans la tête: Yoni Palmier, "le tueur de l'Essonne", comparaît à partir de ce mardi aux assises d'Evry, avec la lourde étiquette de "serial killer". Malgré un dossier accablant, l'accusé, 36 ans, nie farouchement les faits. "Son discours, c'est de dire: 'Moi, on m'a agressé toute ma vie et la justice n'a jamais rien fait. Maintenant, je suis accusé et on ne fait rien pour m'innocenter!'", détaille son avocat Julien Fresnault.
Une défense fragile au moment d'aborder trois longues semaines de procès, au cours desquelles sera disséquée chaque étape de la vie solitaire de cet homme instable et impétueux, qui s'étonnait en 2012 dans une lettre envoyée à un ami d'être devenu une "star du crime".
Cet ouvrier du bâtiment à l'air fruste mais au regard doux avoue en garde à vue, "complètement déboussolé" par les questions des enquêteurs, et part en prison malgré ses rétractations juste après. Pourtant, trois mois plus tard, en février 2012, un nouveau meurtre survient.
Le mode opératoire est similaire, le lieu du crime est le même. Jean-Yves Bonnerue, 52 ans, est abattu dans ce parking d'une balle dans la tête. Suivront Marcel Brunetto, 81 ans, en mars à Ris-Orangis et Nadjia Boudjemia-Lahcène, 48 ans, en avril à Grigny. A nouveau d'une balle dans la tête, à bout portant.
Au fil des perquisitions, les enquêteurs reconstituent le puzzle. La fameuse moto, une sportive de marque Suzuki modèle GSX-R, faussement immatriculée, est retrouvée dans un box qu'il loue à Viry-Châtillon. Puis l'arme des crimes, avec son seul ADN, et plusieurs douilles similaires à celles retrouvées près des victimes, dans un autre box à Draveil.
La suite de l'enquête permet de troublants rapprochements géographiques: Yoni Palmier loue un box dans le parking où sont morts Nathalie Davids et Jean-Yves Bonnerue; il a habité dans le même immeuble que Marcel Brunetto; il fréquente le quartier de Grigny où a été commis le dernier meurtre. Autant d'éléments matériels lourds qui entraînent la libération de Michel Courtois, aujourd'hui totalement blanchi, après sept mois de détention.
Une défense fragile au moment d'aborder trois longues semaines de procès, au cours desquelles sera disséquée chaque étape de la vie solitaire de cet homme instable et impétueux, qui s'étonnait en 2012 dans une lettre envoyée à un ami d'être devenu une "star du crime".
Un innocent envoyé en prison
L'affaire débute par un meurtre dans un parking de Juvisy-sur-Orge, dans l'Essonne: Nathalie Davids, une laborantine de 35 ans, est découverte en novembre 2011 près de sa voiture, criblée de sept balles. Les enquêteurs croient rapidement tenir leur suspect idéal: Michel Courtois, 49 ans, ex-amant de la victime qu'il aurait, selon des proches, harcelée à plusieurs reprises.Cet ouvrier du bâtiment à l'air fruste mais au regard doux avoue en garde à vue, "complètement déboussolé" par les questions des enquêteurs, et part en prison malgré ses rétractations juste après. Pourtant, trois mois plus tard, en février 2012, un nouveau meurtre survient.
Le mode opératoire est similaire, le lieu du crime est le même. Jean-Yves Bonnerue, 52 ans, est abattu dans ce parking d'une balle dans la tête. Suivront Marcel Brunetto, 81 ans, en mars à Ris-Orangis et Nadjia Boudjemia-Lahcène, 48 ans, en avril à Grigny. A nouveau d'une balle dans la tête, à bout portant.
Psychose dans l'Essonne
Deux éléments relient les quatre victimes, tuées à quelques kilomètres les unes des autres: le pistolet semi-automatique calibre 7.65 mm utilisé et une moto "bleue et blanche" aperçue par des témoins dans les heures qui précèdent ou suivent les crimes. La police lance un avis de recherche pour mettre la main sur "le tueur à moto" qui fait paniquer les habitants de l'Essonne. Yoni Palmier est arrêté dix jours plus tard à Ris-Orangis.Au fil des perquisitions, les enquêteurs reconstituent le puzzle. La fameuse moto, une sportive de marque Suzuki modèle GSX-R, faussement immatriculée, est retrouvée dans un box qu'il loue à Viry-Châtillon. Puis l'arme des crimes, avec son seul ADN, et plusieurs douilles similaires à celles retrouvées près des victimes, dans un autre box à Draveil.
La suite de l'enquête permet de troublants rapprochements géographiques: Yoni Palmier loue un box dans le parking où sont morts Nathalie Davids et Jean-Yves Bonnerue; il a habité dans le même immeuble que Marcel Brunetto; il fréquente le quartier de Grigny où a été commis le dernier meurtre. Autant d'éléments matériels lourds qui entraînent la libération de Michel Courtois, aujourd'hui totalement blanchi, après sept mois de détention.
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