«Il m’avait manqué de respect.» Dans le box des prévenus du tribunal correctionnel d’Angoulême, Shams-Dean Boukoucha, 21ans et une carrure impressionnante, n’a que ces mots à la bouche et le sourire aux lèvres.
En détention provisoire pour avoir tué un homme à mains nues lors d’une bagarre en septembre dernier, il affirme d’une voix posée que son codétenu «n’aurait pas dû» batifoler avec sa compagne dans le parloir juste à côté de celui où il recevait sa maman. «Il a manqué de respect à ma mère.»
Alors, dès que les deux hommes se sont retrouvés dans la même salle d’attente, le lundi 9 mars, il l’a frappé. Sa réaction semble encore lui paraître évidente. «Des coups d’une extrême violence», décrit l’administration pénitentiaire. Des coups de poing et de pied sur tout le corps et principalement sur le crâne. «J’ai plusieurs dents cassées», montre la victime au juge. Son visage n’affiche plus de traces, mais le magistrat assure n’avoir pas oublié «son visage déformé par les hématomes», lors d’une première audience lors de laquelle l’affaire avait été renvoyée.
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