Un ancien surveillant de prison, était poursuivi par la juridiction chalonnaise pour des faits ayant eu lieu entre 2006 et 2008 à la maison d’arrêt de Varennes-le-Grand.
On reprochait à cet homme de 40 ans la remise irrégulière de cigarettes, de stupéfiants et de correspondance, moyennant argent ou contrepartie en drogue. Plusieurs détenus avaient mis en cause ce surveillant, surnommé « Le Corse ».
L’enquête interne avait confirmé les soupçons initiaux. Le surveillant avait reconnu partiellement les faits, accordant certains privilèges à des détenus. Il avait admis avoir fait entrer des cigarettes et du courrier mais nié avoir participé à un trafic de stupéfiants.
À la barre du tribunal de Chalon ce lundi, l’homme explique son passage à l’acte : « À l’époque, j’étais faible psychologiquement, j’étais malléable, je n’avais pas de vie équilibrée à côté de mon métier. J’avais la malchance d’habiter dans un quartier qui a pu favoriser tout cela. Je sortais avec mon uniforme pour aller au travail ».
Enquête similaire à Lyon
Il y a des formations sur l’éthique dans votre métier, interroge le tribunal. « C’est vrai, j’ai eu cette formation, j’allais travailler la boule au ventre ! »
Et ces stupéfiants ? « Non c’était de mon propre chef pour moi, mais je n’ai jamais introduit de stupéfiants en prison !
Pourquoi à un moment donné les détenus sont inquiets quand vous êtes absent pour maladie ? « Je ne comprends pas. Parfois en détention, cela crée des rancœurs avec des détenus qui étaient à Lyon avant d’être à Varennes ! »
Le tribunal persiste : Oui mais à Lyon, une enquête similaire avait été diligentée et votre nom était sorti… « C’est vrai cela jette une suspicion », concède le prévenu.
Complicité de violence ?
Un détenu en confinement avait affirmé lors de l’enquête avoir été victime de représailles...
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