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vendredi 15 mai 2015

Metz-Queuleu - il boxe une surveillante

« Je ne suis pas quelqu’un de violent », soutient Bruno Bergoz, 19 ans et demi. Cette affirmation souffre au moins une exception : le 17 avril, lorsqu’il assène quelques coups de poing à une surveillante de Queuleu.
Les faits remontent au 17 avril. Photo Archives Karim SIARI
 
 À 56 ans, après vingt-neuf ans de carrière, celle-ci n’a jamais vécu une telle agression. « Je n’ai jamais été frappée. Ses excuses, je n’en veux pas. Je ne comprends pas », indique-t-elle. Le mis en cause affirme avoir été agressé par la fonctionnaire. « L’agression initiale ne relevait pas de ma cliente », intervient M e Schneider pour la plaignante, qui a répondu au détenu sur le même ton agressif que le sien. « Se jeter sur une femme est beaucoup plus facile que sur un de ses collègues d’1,80 m avec les muscles qui vont avec. »
Rien ne se passe en effet lorsque le prévenu, en détention provisoire pour les besoins d’une instruction nancéienne, regagne sa cellule avec un surveillant. La situation se dégrade après le refus qui lui est opposé d’entrer en contact avec un autre locataire de son couloir. Sa colère éclate lors de la distribution du dîner. Il adresse des insultes à la victime qui les lui retourne.
 
Du verbe, on passe au geste, que la défense veut remettre dans son contexte. Celui d’un milieu carcéral tendu « où un simple regard suffit à faire exploser la situation ». Selon Me Antoniazzi-Schoen, les mots de la victime, le fait qu’elle pose ses lunettes sur le chariot et qu’elle entre dans la cellule, où, selon lui, elle n’aurait pas dû pénétrer en raison de l’intensité du moment, a pu être ressenti comme une agression par le détenu, dont l’avocat ne cautionne pas le comportement.
 
Bruno Bergoz balance deux coups de poing au visage de la surveillante qu’il touche à l’œil, marqué par un coquard, et au flanc, avant que l’auxiliaire (le détenu chargé de la distribution) et le personnel venu en renfort ne séparent les deux parties. « Il n’est pas acceptable d’entendre qu’il s’est senti agressé », considère le parquet qui requiert six mois ferme, la révocation d’un sursis antérieur de cinq mois supplémentaires. « Les choses sont un peu pliées pour mon client...

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