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jeudi 14 mai 2015

Poitiers-Vivonne - ••• "Le pire n'est pas encore arrivé"

Ce n'était pas le plus dangereux ici. Mais il a une araignée dans la tête!L'expression peut faire sourire mais elle en dit long sur les deux maux qui minent le fonctionnement du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne.
 
L'Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP), premier syndicat de l'établissement (40% du personnel) avance le manque de personnel et la présence, de plus en plus importante, de détenus souffrant de problèmes psychiatriques.« Nous avons déjà eu beaucoup d'agressions violentes, affirme Laurent Kim-Foo, représentant de l'UFAP à la prison de Vivonne. Et nous avons de plus en plus de détenus à profils psychiatriques. »
Poitiers est la seule prison, avec Bordeaux, à disposer d'un Service médico-psychologique régional (SMPR) dans le sud-ouest. Et le territoire d'accueil est vaste: de Thouars à Pau, de La Rochelle à Limoges en passant par Agen, Tulle ou Guéret. « Les prisons françaises sont de plus en plus occupées par des détenus souffrant de problèmes psychiatriques, Vivonne en est le parfait exemple. Ici, c'est un fourre-tout où le conducteur alcoolique en récidive côtoie le conducteur d'un go-fast, un tueur ou un voleur qui n'est pas bien dans sa tête. Le personnel est usé, nous avons beaucoup d'agents qui font un burn-out, certains sont arrêtés depuis deux ou trois ans. » A la réalité d'un métier difficile s'ajoute, selon Laurent Kim-Foo, un ajustement trop serré du personnel.

« Quand les gars font 40 ou 50 heures supplémentaires par mois, on peut tourner ça comme on veut, les mecs n'en peuvent plus...

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