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mercredi 13 mai 2015

Strasbourg - la maison d'arrêt dans le viseur du contrôleur général des prisons

Quand on sait que la DISP est à quelques mètres, on mesure l'état d'irresponsabilité de la Directrice Interrégionale !
C'est une procédure rare que le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, vient de déclencher.
           
Strasbourg : la maison d'arrêt dans le viseur du contrôleur général des prisons

En huit ans, il n'y en a eu que cinq. Mardi matin, une recommandation en urgence du contrôleur général des prisons, l’ex-maire de Reims Adeline Hazan, paraît au Journal Officiel et dresse un état des lieux déplorable de la maison d'arrêt de Strasbourg, située dans le quartier de l’Elsau. Non seulement ce rapport pointe des problèmes d'encadrement des quelques 700 détenus, de violences, mais il dénonce aussi des conditions de détention indignes, rappelant celles de la prison des Baumettes, à Marseille, elle aussi objet d'une recommandation en urgence, en 2012, et tristement connue pour sa surpopulation, son état de délabrement et ses conditions de vie et de travail désastreuses pour les détenus et le personnel pénitentiaire.
 
Des plaques électriques en marche pour gagner quelques degrés. Lors de leur visite à Strasbourg, en mars dernier, les contrôleurs ont pris la température dans les cellules. Et bien que l’hiver soit réputé rude en Alsace, dans le quartier des mineurs, en plein jour, il faisait 17 degrés. Une température faible, sans doute encore plus basse la nuit. Pour gagner un peu de chaleur, les jeunes détenus laissaient allumées en permanence leurs plaques chauffantes, au risque de provoquer un incendie au sein de l’établissement pénitentiaire. Dans le quartier disciplinaire, la situation constatée était encore pire : à peine plus de 14 degrés. Les contrôleurs ont ainsi trouvé un homme transi de froid, vêtu d'un simple pyjama et d'une couverture.
Des détenus vulnérables. Outre ces températures difficilement tenables, le rapport dénonce également l’eau glaciale des douches, un manque d'intimité et des sanitaires dans un état de saleté lamentable quand ils ne sont pas simplement hors d'usage. D’autre part, les contrôleurs s'inquiètent de la sécurité des prisonniers. L’un d'eux, qui s'était plaint de son codétenu, a ainsi été victime d'un viol par ce même compagnon de cellule quelques heures plus tard.
 
En cinq ans, la situation s’est aggravée. Mais le plus inquiétant dans cette procédure d'urgence - très rare - et qui traduit la gravité de la situation, c'est que certains constats avaient déjà été signalés en 2009...

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