Devant l’entrée de la 17e chambre correctionnelle, ce vendredi à Bobigny, en attendant que son agresseur arrive dans le box du tribunal, le surveillant de prison à Villepinte revient sur ce 21 mai, lorsqu’il a été poignardé au cou par ce prisonnier, qui s’était armé d’une paire de ciseaux.
La lame s’est enfoncée sur 3 cm.
« J’ai senti le sang chaud couler sur moi »
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« J’ai senti le sang chaud couler sur moi »
Ce jour-là, le détenu changeait de bâtiment. « Il avait demandé à ne plus travailler donc il changeait de bâtiment, on faisait un deuxième voyage. Au bas des escaliers, j’étais devant lui, il m’a pris par la gorge et a dit “prise d’otage”. Je me suis débattu, j’ai réussi à me retourner et j’ai vu qu’il tenait quelque chose qui brillait… Il m’a porté un coup, j’ai senti la peau qui craquait et le sang chaud couler sur moi. Je me suis enfui », raconte le surveillant qui pense alors à aller chercher de l’aide chez « l’auxi » — un des prisonniers qui aident au service — dont la cellule était ouverte. « Il n’y a que lui qui pouvait m’aider » lâche sans détour le surveillant, qui à ce moment-là était seul. « Sa collègue avait dû remplacer un absent momentanément », insistent des camarades du syndicat SPS et FO, déplorant « que la dégradation des conditions de travail menace la sécurité du personnel ».
« L’auxi l’a ceinturé, et un autre auxi est parti chercher de l’aide, moi j’ai couru à l’infirmerie », poursuit le gardien. Un geste de bravoure qui aurait pu leur valoir une remise de peine, mais comme ils sont prévenus (donc pas encore jugés), rien n’est possible.
Depuis, la blessure a cicatrisé même si elle reste douloureuse. « Je n’oublierai jamais », explique ce surveillant qui ne sait pas quand il reprendra le travail...
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