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mercredi 8 juillet 2015

Nîmes - bras de fer autour de la maison d’arrêt

L 'Observatoire international des prisons demande, en référé, la mise aux normes de l'établissement.
  
 
L'Observatoire international des prisons (OIP) accroît la pression sur le ministère de la justice. Après celui de Marseille pour la prison des Baumettes il y a deux ans et celui de la Martinique pour la prison de Ducos en octobre dernier, l'association a saisi le tribunal administratif de Nîmes, mardi, en référé. Elle demande au juge administratif de contraindre la chancellerie de réhabiliter de fond en comble la maison d'arrêt de Nîmes afin d'offrir des conditions d'incarcération décentes aux détenus.

Un mémoire de 80 pages

Le détail des mesures à prendre fait l'objet d'un mémoire de 80 pages très argumenté mettant en avant l'état de délabrement de la maison d'arrêt (électricité, aération, isolation, propreté, sanitaires...), sa surpopulation (192 places pour 426 détenus ; trois détenus par cellule de 9 m² dont un qui dort sur un matelas posé au sol...) ; son manque de moyens. Exemple : il n'y a que quatre personnes en charge de l'insertion et de la probation pour tout l'établissement...

"Cela fait des années que les pouvoirs publics sont sommés d'agir par les associations, les élus, les syndicats, les rapports effectués en interne mais rien n'y fait car personne n'a d'autorité sur l'administration, à l'exception du juge administratif. Aussi préparons-nous d'autres référés liberté concernant d'autres maisons d'arrêt. Nous avons obtenu satisfaction pour les Baumettes, notamment pour leur dératisation, et les travaux ordonnés par le juge ont été effectués en partie. De sorte qu'on est actuellement dans des procédures visant à obtenir de l'administration qu'elle exécute ce qui a été ordonné par le juge administratif", explique un responsable de l'Observatoire international des prisons.

Urgence à agir

Au cours de l'audience, l'avocat de l'OIP (qui représentait aussi le Syndicat de la magistrature) a plaidé l'urgence à agir au regard de l'état de santé "dramatique" de détenus "livrés à eux-mêmes", l'absence de suivi psychologique et psychiatrique ("il leur faut parfois attendre un an pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste"), la violence, les risques d'incendies, la suroccupation des lieux, l'atteinte aux droits fondamentaux des détenus...

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