La lecture du casier judiciaire du prévenu qui comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel d'Agen pour ne pas avoir réintégré sa cellule, le 9 mai 2014, après avoir bénéficié d'une permission de sortie, est impressionnante. La personnalité de cet homme présente une constante : la commission en série d'infractions qui l'ont amené à séjourner de longues années en prison, sans calmer son incorrigible penchant pour la délinquance.
Barrages forcés à Valence-d'Agen
Nous avons relaté dans notre édition du 25 juillet dernier la rocambolesque interpellation de cet homme âgé de 45 ans, Yves M. à Castelculier (Lot-et-Garonne) par les gendarmes.Rocambolesque interpellation dans la mesure où le suspect qui était recherché par les militaires à la suite d'une évasion de la prison d'Eysses (qu'il avait oublié de réintégrer à la suite d'une permission de sortie le 9 mai 2014), a tout tenté pour échapper à la souricière mise en place par les militaires tarn-et-garonnais renseignés sur sa présence dans le secteur. Barrages forcés à deux reprises du côté de Valence-d'Agen donc, mais aussi tirs des militaires sur la voiture du fuyard, course poursuite...
Dix mois ferme
«Vous avez fait deux ans, il vous restait trois mois à purger, vous avez craqué ?», lui demande le président, Ludovic Pilling. «Non, j'ai pris mes précautions», rétorque le prévenu. Il évoque du racket, des menaces, et lance : «Ou je prenais 20 ans, ou je finissais dans une boîte. Et je suis toujours en vie».L'affaire n'est pourtant pas une banale histoire d'évasion car, le jour où le permissionnaire devait regagner le centre de détention, il se présente à l'hôpital de Villeneuve-sur-Lot et demande à être hospitalisé en psychiatrie, ne cachant pas sa situation pénale.
Les infirmiers préviennent le commissariat mais refusent de l'hospitaliser. Il repart et entame une cavale qui durera jusqu'au 24 juillet dernier où il est interpellé lors d'un contrôle routier particulièrement mouvementé. «Pour un fuyard qui a déclaré aux gendarmes : «Je ne suis jamais resté caché, je suis resté chez moi, je n'ai pas compris qu'on ne vienne pas me chercher», il a pris des risques insensés !» rappelait la représentante du ministère public, en décrivant les conditions rocambolesques et dangereuses pour autrui de l'arrestation.
Elle requiert 10 mois de prison ferme...
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