Bouches d’égout béantes, poteaux électriques sciés au sol, immondices en tout genre, les abords de l’ancien centre pénitentiaire sont devenus infréquentables... surtout pour les enfants.
Fermée depuis les inondations de juin 2010, la prison de Draguignan finira-t-elle par ne plus être cette verrue urbaine qui défigure tout un quartier? Le moins que l'on puisse dire en attendant sa démolition définitive (seuls les logements de fonction situés à l'extérieur de l'enceinte ont été rasés fin 2014), c'est que le site régulièrement "visité" n'en finit plus de se dégrader.
Entre bouteilles vides ou brisées, cannettes, reliquats de repas pris au bord d'un barbecue de fortune au milieu des broussailles et autres dépôts sauvages de toute nature, c'est une véritable décharge qui s'est installée là, à ciel ouvert, sur fond de murs taggés.
"Je fais le tour de la maison d'arrêt tous les matins pour promener mon chien. Jamais personne n'est venu nettoyer. Franchement, cela ne donne pas une belle image de la ville aux gens qui viennent se garer là pour aller au supermarché de l'autre côté de la route", témoigne Jean-Michel Didier, un riverain.
Mais plus grave, les lieux servent de terrain de jeux aux enfants de la cité voisine… à leurs risques et périls.
Toujours propriété du ministère de la Justice
Tout autour de l'enceinte, des bouches d'égout sont en effet éventrées: les plaques ont disparu et les conduits s'enfoncent sur plusieurs mètres sous terre.
Ailleurs, d'autres pièges sont disséminés: des poteaux d'éclairage, vraisemblablement ceux qui éclairaient le chemin de ronde, ont été sciés, et leur base (avec fils électriques apparents) dépasse du sol. Idéal pour se casser une cheville ou se sectionner une artère!
"À trois reprises, j'ai signalé l'état d'insalubrité et de dangerosité de ces lieux à la police municipale. On m'a répondu qu'un rapport avait été fait. Cela fait un mois et toujours rien…" reprend Jean-Michel Didier.
Le problème, c'est que le terrain appartient toujours au ministère de la Justice. Ce n'est qu'une fois la prison démolie qu'il sera remis à la Ville.
Quand? Après désamiantage. Cette démolition avait été annoncée pour fin 2015. Quatre mois avant l'échéance, alors qu'aucun chantier n'a débuté, on peut penser que la prison s'offrira un sérieux "sursis"!
Démolition: aucun calendrier en vue…
Pour l'heure en tout cas, ni la Direction interrégionale des services pénitentiaires à Marseille, ni l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (APIJ) à Paris - en charge du dossier et que nous avons contactés - ne sont en mesure de fournir un calendrier.
En revanche, l'adjoint au directeur interrégional Pierre Raffin (qui fut d'ailleurs le premier directeur de la prison de Draguignan en 1994) est parfaitement conscient de l'état du site, sur lequel il a été alerté vendredi dernier: "Concernant l'entretien du terrain, la Ville aurait pu intervenir si elle nous en avait fait la demande. Pour le reste, on ne peut pas être tenus responsables des vols des plaques d'égout et des poteaux par des ferrailleurs, sur un terrain qui n'est pas clôturé."
Une "solution technique" dans les prochains jours
"Pour les poteaux, je peux au moins assurer que toute l'alimentation électrique a été coupée...
Lire la suite sur www.varmatin.com
"Je fais le tour de la maison d'arrêt tous les matins pour promener mon chien. Jamais personne n'est venu nettoyer. Franchement, cela ne donne pas une belle image de la ville aux gens qui viennent se garer là pour aller au supermarché de l'autre côté de la route", témoigne Jean-Michel Didier, un riverain.
Mais plus grave, les lieux servent de terrain de jeux aux enfants de la cité voisine… à leurs risques et périls.
Toujours propriété du ministère de la Justice
Tout autour de l'enceinte, des bouches d'égout sont en effet éventrées: les plaques ont disparu et les conduits s'enfoncent sur plusieurs mètres sous terre.
Ailleurs, d'autres pièges sont disséminés: des poteaux d'éclairage, vraisemblablement ceux qui éclairaient le chemin de ronde, ont été sciés, et leur base (avec fils électriques apparents) dépasse du sol. Idéal pour se casser une cheville ou se sectionner une artère!
"À trois reprises, j'ai signalé l'état d'insalubrité et de dangerosité de ces lieux à la police municipale. On m'a répondu qu'un rapport avait été fait. Cela fait un mois et toujours rien…" reprend Jean-Michel Didier.
Le problème, c'est que le terrain appartient toujours au ministère de la Justice. Ce n'est qu'une fois la prison démolie qu'il sera remis à la Ville.
Quand? Après désamiantage. Cette démolition avait été annoncée pour fin 2015. Quatre mois avant l'échéance, alors qu'aucun chantier n'a débuté, on peut penser que la prison s'offrira un sérieux "sursis"!
Démolition: aucun calendrier en vue…
Pour l'heure en tout cas, ni la Direction interrégionale des services pénitentiaires à Marseille, ni l'Agence publique pour l'immobilier de la justice (APIJ) à Paris - en charge du dossier et que nous avons contactés - ne sont en mesure de fournir un calendrier.
En revanche, l'adjoint au directeur interrégional Pierre Raffin (qui fut d'ailleurs le premier directeur de la prison de Draguignan en 1994) est parfaitement conscient de l'état du site, sur lequel il a été alerté vendredi dernier: "Concernant l'entretien du terrain, la Ville aurait pu intervenir si elle nous en avait fait la demande. Pour le reste, on ne peut pas être tenus responsables des vols des plaques d'égout et des poteaux par des ferrailleurs, sur un terrain qui n'est pas clôturé."
Une "solution technique" dans les prochains jours
"Pour les poteaux, je peux au moins assurer que toute l'alimentation électrique a été coupée...
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