Après la série de photos de la prison d'Arras (Pas-de-Calais) que des détenus ont postées sur Facebook, le contrôleur des lieux de privation de liberté réclame plus de moyens...
« Un comble. Les photos sont tellement nombreuses sur Facebook, que les détenus se chargent eux-mêmes de faire la visite du propriétaire d’une prison… Rapide visite guidée » de la maison d’arrêt d’Arras, propose le quotidien régional La Voix du Nord ce jeudi.
Quelle réalité, pour ces prévenus ou condamnés, régulièrement interpellés avec des téléphones dans leurs cellules ? Adeline Hazan, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, a répondu aux questions de 20 Minutes, dans la droite ligne de son prédécesseur Jean-Marie Delarue qui réclamait déjà plus de droits pour les détenus.
Avez-vous été choquée d’apprendre que des détenus ont pu rendre publiques des photos d’eux en prison ?
Il n’est pas possible d’autoriser cela et c’est plutôt gênant, de voir sortir ces photos. Mais c’est la preuve qu’il faut aux détenus des téléphones portables bridés, sans caméra ni Internet. Si tous les établissements pénitentiaires sont équipés de cabines téléphoniques, celles-ci se trouvent dans les coursives ou la cour de promenade et les créneaux horaires pour leurs accès sont très limités. Outre le manque d’intimité que cela suppose, le coût d’un appel est très élevé… De plus, certains détenus sont cloîtrés 22 heures sur 24 dans leur cellule : cela contribue à augmenter la tension…
Quel constat faites-vous de l’usage d’Internet dans les établissements pénitentiaires ?
Malheureusement, depuis 2011 et la publication de l’avis de Jean-Marie Delarue, rien n’a véritablement changé. Quelques expérimentations ont été menées avec Pôle emploi : des agents se déplacent et permettent aux détenus d’avoir accès aux données pouvant favoriser leurs démarches de réinsertion professionnelle. Mais, malgré la signature d’une convention, ce système n’existe pas partout [145 conseillers Pôle emploi sont intervenus en prison en 2013, sachant que la France compte 188 établissements d’une capacité totale de 57.841 places et que, au 1er janvier 2015, les personnes détenues étaient au nombre de 66.270].
Quelles sont vos propositions, en matière de droit à la libre communication des détenus ?
Je propose un accès à l’Internet contrôlé...
Lire la suite sur 20 Minutes
Il n’est pas possible d’autoriser cela et c’est plutôt gênant, de voir sortir ces photos. Mais c’est la preuve qu’il faut aux détenus des téléphones portables bridés, sans caméra ni Internet. Si tous les établissements pénitentiaires sont équipés de cabines téléphoniques, celles-ci se trouvent dans les coursives ou la cour de promenade et les créneaux horaires pour leurs accès sont très limités. Outre le manque d’intimité que cela suppose, le coût d’un appel est très élevé… De plus, certains détenus sont cloîtrés 22 heures sur 24 dans leur cellule : cela contribue à augmenter la tension…
Quel constat faites-vous de l’usage d’Internet dans les établissements pénitentiaires ?
Malheureusement, depuis 2011 et la publication de l’avis de Jean-Marie Delarue, rien n’a véritablement changé. Quelques expérimentations ont été menées avec Pôle emploi : des agents se déplacent et permettent aux détenus d’avoir accès aux données pouvant favoriser leurs démarches de réinsertion professionnelle. Mais, malgré la signature d’une convention, ce système n’existe pas partout [145 conseillers Pôle emploi sont intervenus en prison en 2013, sachant que la France compte 188 établissements d’une capacité totale de 57.841 places et que, au 1er janvier 2015, les personnes détenues étaient au nombre de 66.270].
Quelles sont vos propositions, en matière de droit à la libre communication des détenus ?
Je propose un accès à l’Internet contrôlé...
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