Un jeune détenu avait reconnu s’être procuré un portable et des stupéfiants. Devant le tribunal, hier, il a donné une autre version.
Âgé d’une vingtaine d’années, le prévenu assure au tribunal que non, le « yo-yo » ne lui était pas destiné. Au pied de la maison d’arrêt de La Roche-sur-Yon, au printemps dernier, un fil reliait bien un paquet contenant portable et stupéfiants à sa cellule. Quelques semaines plus tôt, il a été surpris avec un premier téléphone portable dans sa poche.« J’ai assumé par peur de représailles », assure ce jeune homme aujourd’hui incarcéré à Nantes. Le président ne cache pas ses doutes : « Si vous aviez peur, il suffisait de demander un transfert. Vous auriez alors pu parler tranquillement. » Il l’invite à lâcher des noms. « J’suis pas une balance », rétorque le prévenu. Soupir du juge. Et de la substitut du tribunal : « C’est un peu facile. » Persuadée que les faits de recel et d’acquisition de stupéfiants sont constitués, elle réclame six mois de prison ferme.L’avocate du prévenu pointe : « Les trois co-détenus n’ont pas été interrogés. Le directeur de la maison d’arrêt avait pourtant suggéré de le faire. » Elle plaide la relaxe pour les stupéfiants. Et appelle à une décision mesurée pour le recel des téléphones portables : « Mon client a déjà fait huit jours de mitard pour ça… »
Le tribunal a rendu sa décision hier soir : le prévenu est condamné à trois mois de prison ferme.
Ouest-france
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