Ne supportant pas son éloignement du Havre et de sa famille, le détenu d’Argentan a été en fuite durant dix-huit mois. Il est condamné à huit mois de prison ferme.
«Il a usé des moyens légaux et rien n’a bougé. Il a été confronté aux lourdeurs administratives », plaide l’avocat de Yoann jugé par le tribunal correctionnel du Havre. Du 17 mars 2014 à ce samedi 12 septembre, le détenu n’acceptant pas le refus de son transfèrement à Saint-Aubin-Routot a utilisé la manière forte. Il s’est évadé.
Depuis 2011, le Havrais de 38 ans purge différentes peines au centre pénitentiaire d’Argentan (Orne). Il s’agit notamment de trois ans ferme pour « vol aggravé » prononcés par la Cour d’appel de Caen, de deux mois pour outrage à un magistrat de la même Cour... Yoann a bien demandé à être incarcéré à Saint-Aubin-Routot. « Pour être proche de ma famille, dit ce père de neuf enfants. Et je suis grand-père. » Seulement, ses souhaits de transfèrement ont toujours été rejetés. Alors, quand il bénéficie d’une permission de sortir le 14 mars 2014, il décide de ne pas rentrer trois jours plus tard, comme cela avait été prévu par le juge de l’application des peines. « Je voulais voir toute ma famille », ponctue à l’audience Yoann. « Votre calcul a été extrêmement mauvais. Vous saviez très bien que vous alliez être repris et que vous alliez encourir une nouvelle peine », déplore le président. « Je suis totalement d’accord avec vous », ne cache pas l’homme dans le box. Parmi les vingt-six condamnations à son casier judiciaire figure une évasion commise en 2001, déjà au cours d’une permission de sortir.
« Je vais rester au Havre ? »
Cette fois, le Havrais est rattrapé ce samedi chez une proche, rue des Saules. « Son évasion a entraîné un mandat d’arrêt, des recherches importantes », regrette à son tour le procureur. « Monsieur n’était pas bien loin. Peut-être son évasion aurait pu être plus brève, si les enquêteurs avaient bien fait leur travail », riposte la défense...
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Depuis 2011, le Havrais de 38 ans purge différentes peines au centre pénitentiaire d’Argentan (Orne). Il s’agit notamment de trois ans ferme pour « vol aggravé » prononcés par la Cour d’appel de Caen, de deux mois pour outrage à un magistrat de la même Cour... Yoann a bien demandé à être incarcéré à Saint-Aubin-Routot. « Pour être proche de ma famille, dit ce père de neuf enfants. Et je suis grand-père. » Seulement, ses souhaits de transfèrement ont toujours été rejetés. Alors, quand il bénéficie d’une permission de sortir le 14 mars 2014, il décide de ne pas rentrer trois jours plus tard, comme cela avait été prévu par le juge de l’application des peines. « Je voulais voir toute ma famille », ponctue à l’audience Yoann. « Votre calcul a été extrêmement mauvais. Vous saviez très bien que vous alliez être repris et que vous alliez encourir une nouvelle peine », déplore le président. « Je suis totalement d’accord avec vous », ne cache pas l’homme dans le box. Parmi les vingt-six condamnations à son casier judiciaire figure une évasion commise en 2001, déjà au cours d’une permission de sortir.
« Je vais rester au Havre ? »
Cette fois, le Havrais est rattrapé ce samedi chez une proche, rue des Saules. « Son évasion a entraîné un mandat d’arrêt, des recherches importantes », regrette à son tour le procureur. « Monsieur n’était pas bien loin. Peut-être son évasion aurait pu être plus brève, si les enquêteurs avaient bien fait leur travail », riposte la défense...
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