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lundi 21 septembre 2015

Les excuses de Taubira aux victimes du terrorisme : "Pardon pour ce que nous n'avons pas su empêcher"

A l’occasion d’un hommage rendu aux victimes du terrorisme samedi à Paris, Christian Taubira a demandé pardon.  
"Pardon pour ce que nous n'avons pas su empêcher"
 
"Pardon pour ce que nous n'avons pas su empêcher", a lancé samedi la ministre de la Justice Christiane Taubira lors d'un hommage aux victimes du terrorisme à Paris, en présence de familles des victimes. 

Organisée par la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac) et l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT.org), la commémoration des victimes du terrorisme se tient tous les ans le 19 septembre, date anniversaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA perpétré en 1989. Elle a rassemblé notamment dans le jardin des Invalides des familles des victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper cacher de janvier 2015, et des proches des victimes françaises d'attentats commis à l'étranger.

D'Hervé Gourdel, décapité en Algérie en septembre 2014, à Hervé Cornara, décapité dans l'attentat contre une usine de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) en juin, en passant par Clarissa Jean-Philippe, la policière municipale tuée à Montrouge (Hauts-de-Seine) en janvier par Amédy Coulibaly, la longue liste des victimes a été lue. "Nous avons démantelé des filières, nous avons empêché des attentats, mais nous ne les avons pas tous empêchés", a reconnu la ministre, en citant les actions du gouvernement contre le terrorisme. Elle a notamment évoqué la création d'un centre d'assistance et de prévention de la radicalisation, qui "a permis d'empêcher des départs" de candidats au jihad, le renforcement du renseignement pénitentiaire, ou encore le développement de la coopération judiciaire internationale.

"J'ai entendu des insatisfactions" en matière de suivi des familles, a-t-elle reconnu, promettant notamment la mise en place de "référents" pour les familles, dès le début d'une enquête et après la période de crise.

La colère de certaines familles

Colette Cateni, mère de Xavier Cateni, un officier supérieur à la retraite de l'armée française décédé dans un attentat du groupe Etat islamique (EI) contre un hôtel à Tripoli le 27 janvier (9 morts), a dénoncé une "différence de traitement", déplorant l'absence de représentants de l'Etat aux obsèques de son fils, et le fait qu'on ne lui ait pas remis la Légion d'honneur à titre posthume.

Même demande de la part de Michael Bazin, le père de la fille d'Aurélie Chatelain, tuée le 19 avril à Villejuif, un assassinat dont le principal suspect est Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'avoir voulu attaquer une église. Outre la Légion d'honneur pour Aurélie, car "elle peut être considérée comme une victime de guerre", il a demandé: "Comment est-il concevable" que "quelqu'un qui a fait l'objet d'une surveillance" puisse "vous buter aussi brutalement"?... 

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