Près d'une semaine de grève de la faim et huit kilos en moins. Paul-André Contadini, militant nationaliste détenu à Fresnes (Val-de-Marne), ne s'alimente toujours pas et reste, selon ses proches "déterminé et désespéré" à poursuivre son mouvement de protestation.
Incarcéré depuis son interpellation à l'automne 2012 pour transport d'explosifs, ce dernier réclame son rapprochement en Corse depuis plusieurs mois – en pure perte jusqu'à présent.
"Il est définitivement condamné, son rapprochement est un droit qui lui est refusé sans autre forme d'explication", assure Jean-Marie Poli, porte-parole du collectif Sulidarità, qui s'est élevé hier contre "la scandaleuse attitude du ministère de la Justice".Selon l'association de défense des prisonniers nationalistes, "Paul-André a été sorti de son habituel quartier d'incarcération et isolé au 4e étage de la prison, le coupant ainsi du réconfort et du soutien de ses codétenus corses afin de mieux exercer une pression psychologique à son encontre."
Une mesure doublée, d'après Jean-Marie Poli d'un "silence de l'administration pénitentiaire, qui fait redouter que son état ne finisse par imposer une hospitalisation d'urgence".
Gage de détermination, Paul-André Contadini a fait savoir à ses proches qu'il refuserait désormais tout parloir et toute visite, à l'exception de celles de son avocat. Ce dernier, Me Eric Barbolosi, devrait normalement s'entretenir avec son client dans la journée et s'employer à le convaincre de mettre un terme à sa grève de la faim : il conserve "bon espoir" de voir acceptée une demande de remise en liberté dans les semaines à venir.
"Nous devons attendre une audience prévue...
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