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mercredi 30 septembre 2015

Vesoul - tout pour rejoindre son colocataire en prison

La hantise des prévenus qui comparaissent devant le tribunal correctionnel, en général, c’est la prison. Ce mardi à Vesoul, un homme de 27 ans poursuivi pour vol et dégradations a tout fait, au contraire, pour être placé en détention.

Le 18 mars dernier, il s’est présenté spontanément au commissariat de Vesoul, où il a expliqué qu’il venait de briser une vitre de la porte d’entrée d’un immeuble de la rue du Moulin des prés, au centre-ville.

Il avait d’abord imaginé y passer la nuit, mais il a finalement décidé de se livrer à la police dans le but d’être incarcéré. Peu de temps avant, il s’était aussi présenté au tribunal pour en faire la demande, « mais on lui a expliqué que ça ne se passait pas comme ça », raconte son avocate, Me Émilie Poirot.
Au commissariat, pour mettre un maximum de chances de son côté, il a aussi avoué un vol à la roulotte commis deux semaines plus tôt à Vesoul. Il avait brisé la vitre d’une voiture et avait dérobé une sacoche avec des papiers.

Pourquoi tant d’acharnement à rejoindre la maison d’arrêt de Vesoul ? Il espérait y retrouver son colocataire, avec qui il habitait à Lure, qui avait lui-même été placé en détention plusieurs jours auparavant. Pas de chance : quand le prévenu a enfin été admis à la prison, son colocataire avait été transféré…

Libéré au bout d’une semaine en attendant sa comparution devant le tribunal, le jeune homme dit s’être repris. « Mon colocataire est encore en détention, c’est pas pour ça que je fais des conneries pour le retrouver », lâche-t-il à la barre.

Il n’en aura peut-être pas besoin...
 

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