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lundi 5 octobre 2015

Fresnes - polémique après la nouvelle évasion du caïd

« L’évasion ne nous étonne pas, nous y sommes malheureusement confrontés régulièrement. Mais qu’on ait remis cet homme dans les mêmes conditions que lors de sa précédente évasion, avec cette permission de sortie, c’est scandaleux, tonne Yoan Karar, délégué FO des surveillants de la maison d’arrêt de Fresnes.

Illustration. Yoan Karar, délégué FO des surveillants de la prison de Fresnes, s’étonne qu’Imad Chafouk, un trafiquant de drogue qui s’était déjà fait la belle en 2012, ait été « remis dans les mêmes conditions que lors de sa précédente évasion ».              
 
Dans la nuit de mercredi à jeudi, Imad Chafouk, un trafiquant de drogue notoire de 33 ans originaire de Vitry-sur-Seine et incarcéré à Fresnes, s’est échappé d’un complexe sportif près d’Agen (Lot-et-Garonne), a-t-on appris samedi.
Il participait avec 23 autres prisonniers au premier Challenge national de boxe de l’Administration pénitentiaire, coorganisé avec la Fédération française de boxe. Il y était inscrit dans le cadre d’un programme de réinsertion. « Pourquoi pas un stage de tir, tant qu’on y est, s’interroge Yoan Karar. La violence en prison, c’est une réalité. » Et de pointer là une « erreur de profilage ».
Contacté, le service interrégional des services pénitentiaires n’a pu être joint ce dimanche soir.
Imad Chafouk était libérable en 2021

Les surveillants, dont le suspect a trompé la vigilance en quittant sa chambre, ont donc constaté sa disparition jeudi matin. « Nous ne savons absolument pas où il se trouve », assurait samedi soir un porte-parole de la police judiciaire de Créteil, en charge de l’enquête. Le fuyard, qui purgeait apparemment une peine de 9 ans, était libérable en 2021. Il s’était déjà fait la belle en 2012, lors de l’exécution d’une précédente peine. À l’époque déjà, Imad Chafouk n’avait pas regagné la maison d’arrêt à l’issue d’une permission de sortie.

Le détenu en cavale, convoyeur de drogue international, avait notamment été jugé à l’été 2005 pour avoir organisé une importation de stupéfiants depuis la Belgique et les Pays-Bas, tout en poursuivant le trafic depuis les Antilles. Il avait également développé un commerce de résine de cannabis depuis la cité Beaucaire à Toulon (Var).

« Il est l’un des trafiquants les plus connus du Val-de-Marne. Nous avons eu un mal fou à le coincer et on le laisse, lui, un malfaiteur chevronné qui n’offre aucune garantie de représentation, participer à un tournoi de boxe. Inadmissible ! », se révoltait-on encore à la police judiciaire de Créteil, ce dimanche soir.

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