Ce jeudi, des syndicalistes pénitentiaires ont rencontré le président Hollande. Aucune annonce n'a été faite, mais le chef d'état évoque des "pistes de réflexion".
du président, a-t-on appris auprès des participants.
« Nous n'envisagions pas d'annonces sonnantes et trébuchantes et de repartir avec des valises pleines », a commenté à la sortie de cet entretien Jean-François Forget, secrétaire général de l'UFAP, qui s'est fait le porte-parole de la délégation.
1 300 emplois à pourvoir
Quelques pistes de réflexion ont toutefois été évoquées avec le chef de l'État. Une concertation doit être menée sous trois mois, sur trois axes : la revalorisation des indemnités des surveillants pénitentiaires, un plan de résorption des emplois vacants, et la manière de prendre en charge la population pénale. La création de nouveaux emplois est au cœur des revendications des syndicats pénitentiaires, qui dénoncent un véritable « plan social de la justice depuis 7 ou 8 ans ». Selon eux, au moins 1 300 postes de surveillants restent vacants faute d'avoir été remplacés.En conséquence, la charge de travail est plus lourde et les détenus plus difficiles à gérer. Selon les chiffres de l'intersyndicale, sur les 12 derniers mois, on recense près de 4 500 agressions et 18 prises d'otage.
Quid du renseignement pénitentiaire ?
« Nous devons nous revoir sous trois mois pour évoquer ces différents points », a expliqué Jean-François Forget. « Quant à savoir si l'unité syndicale va suspendre son mouvement engagé », dont un appel au blocage des établissements pénitentiaires le 5 novembre, « permettez-nous d'en discuter entre nous », a ajouté le syndicaliste.En plus des trois axes évoqués, le président a souhaité « remettre autour de la table » le dossier du renseignement pénitentiaire, ont expliqué les syndicats.
Après les policiers et les avocats, les personnels pénitentiaires protestent également contre Christiane Taubira, et réclament plus de moyens, notamment humains, pour améliorer leurs conditions de travail qu'ils considèrent en constante dégradation.
Ils se sont notamment mobilisés jeudi dernier, à l'appel de quatre syndicats (UFAP-UNSA Justice, SNPFO-PS, SNJFO-PA et CGT Pénitentiaire), rassemblant à Paris près de 2 000 personnes selon la police, 3 000 selon les organisateurs, scandant « Taubira, démission » sous les fenêtres de la garde des Sceaux, place Vendôme.
Ouest-france
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